Matthieu Bonhomme: plus rapide que Lucky Luke

lucky-lukeL’homme qui tirait plus vite que son ombre la tête dans la boue, une auréole de sang dans le dos. Lucky Luke est mort… Impossible? Matthieu Bonhomme l’a fait. L’auteur d’Esteban et de L’âge de raison s’est approprié l’un des héros emblématiques du 9e art. Comme pour Spirou, la créature de Morris s’offre enfin à des lectures personnelles hors du canon strict de la série habituelle. Du coup, on n’a pas l’impression de relire une énième même aventure. Le portrait est neuf, frais. Plus sombre et plus réaliste aussi.

Par une nuit d’orage, Lucky Luke arrive à Froggy Town, où le shérif est un simple d’esprit et où il se retrouve à côté de Doc Wednesday, un double plus âgé qui aurait oublié sa mission et qui s’en repent. L’amitié entre ces deux personnages offre un intéressant éclairage sur le «métier» de héros. Matthieu Bonhomme livre une aventure tout en nuance, qui pourrait décontenancer – voire décevoir – par sa noirceur et son interprétation. Le récit est bourré de références à la série originale et d’humour aussi. Et on apprend enfin pourquoi le cow-boy septuagénaire est passé de la cigarette roulée au brin d’herbe…

par Roman Meyer

Matthieu Bonhomme
L’homme qui tua Lucky Luke
Dargaud

 

 

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