Pascal Martin: sur la paille, dans un squat, Cobus découvre la liberté

bronxVictor Cobus sort de prison, ruiné. Ce trader flamboyant et écrivain de polars a eu le tort de s’énerver, un soir à une station-service. Publié il y a un an, Du danger de perdre patience en faisant son plein d’essence suivait cet arrogant narrateur dans sa chute et son séjour en prison. Avec ce deuxième volume de la saga Le monde selon Cobus, Pascal Martin poursuit les aventures de ce héros désargenté, mais persuadé de ne pas avoir perdu ses dons de requin de la finance. De «gros queutard», dit-on entre traders.

Rien ne sera aussi facile qu’il l’espérait et voici Cobus obligé de louer une chambre minable dans un squat du XIXe arrondissement parisien. Il se construit une nouvelle vie entre un peintre sans succès, une étrange cuisinière, des ratonnades de fachos et son boulot honteux (à ses yeux) auprès d’un promoteur immobilier adepte de soirées libertines. Pascal Martin mène tout cela en un tourbillon sympathique qui nous entraîne à tourner les pages de son Bienvenue dans le Bronx sans même s’en rendre compte. Les cyniques regretteront peut-être de voir ce héros pourri par le fric découvrir la solidarité, mais un peu de bien-pensance dans notre monde troublé ne peut pas faire de mal.

par Eric Bulliard

Pascal Martin, Bienvenue dans le bronx, Robert Laffont / 272 pages

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