Shearwater, intransigeant et décomplexé

shearwaterLe week-end passé, les spectateurs du Nouveau Monde sont sans doute restés abasourdis devant tant de beauté. Habitués à se produire à Fribourg ces dernières années, les Texans de Shearwater ont à nouveau offert au public leur musique intransigeante et fantasmée.

Voici quelques semaines, Jonathan Meiburg et ses comparses sortaient Jet plane and oxbow, dixième album d’une discographie sans faute de goût. Dès le bien nommé Prime, leur terrain de jeu semble s’être ouvert à de nouvelles expériences. Des nappes de synthétiseurs très années huitante déferlent en contrepoint à la voix aérienne de Meiburg. Plus loin, Quiet americans flirte avec le disco, comme à la plus belle période de China girl. Mais n’est pas Bowie qui veut et Shearwater le sait très bien. Ici, pas question de se borner à un seul genre. Au contraire, le groupe fait éclater les frontières. Il signe au passage des perles de mélodies décomplexées (Backchannels) et même des tubes en puissance, à l’image du très entraînant Filaments et sa rythmique répétitive. Bref, Shearwater n’est toujours pas prêt à éclater auprès du grand public. C’est peut-être tant mieux.

par Christophe Dutoit

Shearwater
Jet plane and oxbow
Sub Pop Records

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