Moncef Genoud, l’élégance d’un soliste délicat

LIVE-IN-CULLY-with-border-1En 2015, Moncef Genoud sortait Pop Song, album qui ouvrait des portes entre le jazz et des tubes aussi célèbres que Message in the bottle ou Light my fire. Cette même année, le pianiste genevois eut le privilège d’ouvrir le festival de Cully lors d’une performance en solo, l’occasion de sortir, dans la foulée, son premier album du genre. Place à une heure de live où le jeu mélodiste et aérien du pianiste n’a pas à craindre la solitude, tant l’espace est exploité avec aisance et maturité sans chercher à la démonstration.

Si l’improvisation qui ouvre le concert donne le ton de l’ensemble, c’est dans ses reprises que le pianiste s’exprime pleinement. Smells like teen spirit revêt pour l’occasion une superbe mélancolie bleutée, tapis idéal pour quelques envolées pianistiques très inspirées, alors que Old folks at home assume avec classe de faire fi des artifices. Moncef Genoud assume un jazz qui trouve son propre équilibre loin des méandres intellos ou des vulgarisations raccourcies. Il dose les ingrédients avec soin, pour un ensemble qui, bien qu’assez docile et délicat, sait surprendre quand il le faut. Live in Cully permet d’apprécier à sa juste valeur ce pianiste remarquable.

Par Guy Fragnière

Moncef Genoud, Live in Cully – solo piano, Rollin’Dice productions

Posté le par Eric dans jazz, jazz, Musique Déposer votre commentaire

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