Fuzz, comme son nom l’indique

fuzzSous ses airs de poupon rouquin aux cheveux mi-longs, Ty Segall passerait pour le Californien moyen. Avec cette nonchalance qui caractérise les gens habitués au soleil. Sauf que le gars de 28 ans a déjà enregistré une quinzaine (!) de disques sous son propre nom ou en compagnie de bruyants comparses. Avec Charlie Moothart et Chad Ubovich, il vient de sortir le second album de Fuzz, groupe ô combien bien nommé pour qui s’attend à un déluge de distorsion digne de l’époque de Jimi Hendrix.

Multi-instrumentiste surdoué, Ty Segall joue de la batterie dans ce trio surf-garage-stoner. Dès Time collapse II / The 7th terror, la déferlante esquisse sa houleuse puissance. Les guitares rageuses convient aussi bien les fantômes des papys du hard rock que les plus efficaces riffs de blues sous influence. Seule la voix doucereuse contrebalance tous ces élans de virilité. Pour peu, on croirait certains titres issus d’un vieux vinyle de Black Sabbath ou de Led Zeppelin. Au galop ou en tempo ralenti, il s’en faudrait de peu pour que Fuzz fasse bientôt le buzz.

par Christophe Dutoit

Fuzz
II

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