Martin Gore hypnotique et introverti

mgCertains pensent que l’on ne peut pas être et avoir été… Ils ont tort. Prenez l’exemple de Martin Gore, l’homme de toutes les mélodies de Depeche Mode. Depuis plus de trente-cinq ans, l’Anglais peroxydé a signé davantage de tubes que le nombre de doigts d’un être humain normalement constitué, il a fait danser des millions de mollets sur ses airs électro-pop, il a placé le synthé Bontempi au rang d’objet culte. A ce stade-là, n’importe quel Anglais normalement constitué aurait acheté un chalet à Verbier pour finir lascivement ses jours devant une ale tiède et sans gaz.

Pas Martin Gore… Loin des hymnes partagés avec son alter ego Dave Gahan, loin des stades et des groupies top-less, il vient de signer un long voyage instrumental au pays des songes, un road-movie sans images dans un espace parallèle où il aurait pu croiser aussi bien David Lynch que Bob l’Eponge. En seize titres ambient suffisamment planants pour s’endormir dans sa baignoire, il signe un disque hypnotique et introverti, à l’exact opposé de son fondateur Music for the masses. Et il montre au passage que l’on peut avoir été une vedette et être aujourd’hui un discret artisan de la musique.

par Christophe Dutoit

Martin Gore
MG
Mute

 

 

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