Jacques Drillon: noté pour nous

drillonPendant un an, Jacques Drillon a tenu la rubrique La rue des Papiers décollés sur le site du Nouvel Observateur: «Choses vues, lues, entendues, remarquées, étranges ou banales, éternelles ou fugaces. Tableautins ou simples vignettes: vingt par semaine.» Un régal d’érudition souriante, de notes profondes ou absurdes.

Les fausses dents de Berlusconi réunissent ces Papiers décollés sans ordre ni hiérarchie. On y retrouve le goût de l’auteur pour la musique et la littérature, pour la langue française et ses subtilités, ses mots qui font mouche. Et ses observations d’apparence banale, qui font réfléchir: «Mettre son ordinateur en veille, c’est-à-dire en sommeil», «les femmes qui portent des jupes très courtes, et passent leur temps à tirer dessus», «l’admirable invention dont font preuve ceux qui n’ont pas d’orthographe». Ou encore celle-ci, qui justifie le titre: «Les fausses dents de Berlusconi, étincelantes, parfaitement rangées, toutes pareilles, ridicules.»

par Eric Bulliard

Jacques Drillon
Les fausses dents de Berlusconi
Grasset / 320 pages

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