Interpol, nouvelles envies

Dinterpolouze ans après Turn on the bright lights, leur excellent premier album, les New-Yorkais d’Interpol viennent de sortir son quatrième petit frère, intitulé El Pintor. Réduit au format de trio après le départ de son bassiste Carlos Dengler, le groupe s’est découvert de nouvelles envies et de nouveaux horizons. Finis donc les riffs acérés d’une guitare voltigeuse, au dépotoir le chant vigoureux de Paul Banks, qui, au passage, a repris la quatre-cordes.

Que reste-t-il alors de ces premières amours? La tristesse. Toujours cette tristesse incommensurable qui semble réduire le monde à une piscine de larmes. Désormais plus en retrait, la voix de Banks chante des mélopées envoûtantes (Everything is wrong) sur des nappes de guitares soyeuses, bien que souvent très proprettes. A l’heure où le rock lorgne davantage vers sa faction la plus dure, les réminiscences new wave d’Interpol interpellent et font parfois mouche (All the rage back home), mais aussi parfois sacrément plouf (quel horrible Twice as hard).

Christophe Dutoit

Interpol
El pintor
PIAS / Musikvertrieb

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