Lydie Salvayre: Deux voix dans la guerre

paspleurerDeux voix touchantes, chacune à sa façon. Celle, anonyme, de la mère de la narratrice (et de l’auteure). Et celle, célèbre, de l’écrivain Georges Bernanos. Deux regards sur la guerre civile espagnole, entremêlées par une Lydie Salvayre qui dose parfaitement puissance, émotion et légèreté.

Fervent catholique, Bernanos découvre de ses yeux les horreurs dont l’Eglise se fait complice. Jusqu’au jour où il ne peut plus se taire: il en tirera le pamphlet Les grands cimetières sous la lune. Mais le cœur de Pas pleurer, c’est surtout le destin de Montse, qui, 75 ans après les faits, a presque tout oublié des années de guerre et de celles qui ont suivi. Sauf ces quelques jours d’insurrection et de liberté, qui allaient à jamais marquer son destin et son histoire familiale. A sa fille, elle raconte cette parenthèse enchanteresse, «cet été 36 pendant lequel, dit-elle, elle découvrit la vie, et qui fut sans aucun doute l’unique aventure de son existence».

par Eric Bulliard

Lydie Salvayre
Pas pleurer
Seuil / 288 pages

notre avis: 3/4

Posté le par admin dans Littérature Déposer votre commentaire

Ajouter un commentaire