Joy Sorman: Animal on est mal

sormanDeux ans après le remarqué Comme une bête, qui évoquait la passion d’un boucher pour son métier, Joy Sorman prolonge sa réflexion sur les liens entre l’homme et l’animal. En choisissant franchement le genre du conte, à tendance fantastique, qu’elle avait effleuré vers la fin de son précédent roman.

Pour entrer dans La peau de l’ours, encore faut-il accepter son postulat de départ: fruit d’un accouplement entre une jeune femme et un plantigrade, le narrateur est une créature hybride, mi-homme, mi-ours. Vendu à un montreur d’ours, il transite par les combats d’animaux avant de traverser l’océan pour rejoindre la ménagerie d’un cirque. Joy Sorman tire de cette fable un curieux roman, troublant et mélancolique, où se lisent des interrogations sur la monstruosité et l’animal qui sommeille en chacun. A moins que ce ne soit plutôt la part d’humanité qui se trouve en chaque animal…

par Eric Bulliard

Joy Sorman
La peau de l’ours
Gallimard / 158 pages

notre avis: 2/4

 

 

 

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