Marc Milliand, comme un double malaise

chambreblancheC’est délicieusement malsain. Doublement, même, puisque deux histoires naissent ici en parallèle, se rapprochent, se frôlent… Celle d’Alexandra d’un côté, de François de l’autre. Tous deux grandissent avec leurs fêlures. Elle devient femme de pouvoir nymphomane, il se mue en psychopathe.

Deuxième roman du Genevois Marc Milliand (Première à droite après l’Eden, 2009), La chambre blanche séduit par sa construction et sa froide description de deux personnages bien barrés. Le style est sec, presque glacial, les chapitres brefs s’avalent avec une délectation morbide. Marc Milliand réussit, de plus, une fin étrange, déstabilisante, qui risque de déplaire aux amateurs de thrillers formatés à l’américaine. Son roman perd toutefois un peu d’efficacité dans la deuxième partie, qui devrait être la plus tendue, tant on peine à visualiser cette fameuse chambre blanche, à la description alambiquée.

par Eric Bulliard

Marc Milliand
La chambre blanche
Faim de siècle / CousuMouche, 256 pages

notre avis: 2/4

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