Beck, colorier la noirceur

beckphaseDouze ans après l’album Sea change, Beck a eu l’heureuse idée de lui donner un petit frère, Morning phase, qui tranche avec la morosité de son inspiration durant ces dernières années. Retour donc à la chaleur des instruments acoustiques, à des guitares sensibles, à des banjos, à de l’harmonica. Sans se priver non plus de quelques touches d’électro, quand même. Retour aussi à une forme d’introspection, une mise à nu des sentiments qui sied bien à l’écriture de l’Américain.

Vingt ans après Loser (le fameux «I’m a loser baby, so why don’t you kill me»), Beck ne va sans doute pas renouer avec le succès planétaire. Lancinant et intimiste, Morning phase s’attache pourtant à colorier la noirceur de l’âme humaine, à rechercher la moindre parcelle d’espoir (le très touchant Country down). Jamais très loin des racines de la musique américaine, le Californien offre cependant une œuvre aux sonorités bien actuelles.

par Christophe Dutoit

Beck
Morning phase
Universal

notre avis: 2/4

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