Fauve, une originalité démente

fauvePassons sur la polémique autour du nom de Fauve (également revendiqué par le Suisse Nicolas Julliard et une quinzaine d’autres groupes de par le monde). Passons aussi sur cette ridicule coquetterie «daft-punkiste» de ne pas vouloir montrer son visage en public, comme si c’était un véritable enjeu…

Après avoir fait parler de lui depuis près d’une année, le collectif parisien Fauve sort enfin son premier album, Vieux frères – partie 1, qui tend la perche à un second opus prévu cet automne. Et alors? Certains honniront ces verbiages un peu crus balancés comme un appel au secours, ces phrasés parlés qui sont à la chanson française ce que la lecture de l’annuaire téléphonique est à la grande littérature. D’autres – et nous en faisons partie – sont éblouis par l’originalité démente qui émane de ces cinq petits bourgeois blancs un peu désœuvrés qui chantent la banalité de leur vie sur les boucles de ritournelles accrocheuses (le sublime Infirmière, le rageur De ceux). Au-delà de la controverse, Fauve est une véritable expérience musicale, décomplexée, audacieuse et résolument contemporaine.

par Christophe Dutoit

Fauve
Vieux frères – partie 1
Warner

notre avis: 3/4

 

 

 

 

 

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