Personne depuis dix ans n’osait rêver d’un nouvel album de Dominique Dalcan. Pionnier de la «nouvelle scène française» avec Dominique A, Miossec ou Les Valentins, le Libano-banlieusard à l’occiput dégarni n’a en effet plus publié de chansons depuis Ostinato, en 1998. Enfin presque, puisque l’élégant monsieur s’est, entre-temps, fait connaître sous le pseudo de Snooze dans le monde de l’électro french touch. Avant qu’il ne soit encore victime d’un infarctus en 2005, qui l’a laissé sur la touche durant deux ans…

Bref, Dominique Dalcan était relégué au rayon «sympathique vieillerie» lorsque Hirundo est apparu cette semaine comme un mirage en plein désert. Douze «chansonnettes» (c’est lui qui le dit) précieuses et racées, pour dire combien il est possible de ciseler de la pop française de qualité, de la pop dévergondée, à la fois respectueuse de la variété («la variétoche») et très ambitieuse. Un bien beau retour.

Par Christophe Dutoit

Dominique Dalcan, Hirundo, PIAS

Notre avis: ♥♥