Guillaume Depardieu, crier sa douleur

depardieuSa sœur l’a répété partout ces derniers temps: ce disque était le grand projet de Guillaume Depardieu, disparu en 2008. Plus que le cinéma, la chanson devait lui permettre de crier sa révolte, ses douleurs. A sa mort, il laissait des maquettes que le réputé Renaud Létang (Manu Chao, Souchon…) a arrangées et enregistrées avec de non moins réputés musiciens comme le violoncelliste Vincent Segal (-M-, Sting…) et le batteur Vincent Taeger (Oxmo Puccino).

Curiosité musicale, ce Post mortem (Guillaume Depardieu avait lui-même trouvé ce titre) a une force et une sincérité évidentes. Il y est question d’amour, de déchirure, d’autodestruction (Je fais ce que je veux de mon corps). Parfois grandiloquent, Guillaume Depardieu parle, chante, crie, s’adresse à sa fille (Louise). Poignant, évidemment, mais maladroit: «Au pathétique de mon handicap s’ajoutent les images ridicules dont m’affuble l’imaginaire collectif.» Il ne suffit pas de souffrir et de le dire pour être Mano Solo ou Daniel Darc.

par Eric Bulliard

Guillaume Depardieu
Post mortem
Wagram / Disques Office

notre avis: ♥

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