Vérino, un humoriste et un trentenaire épanoui

L’humoriste français Vérino monte demain sur les planches du Bicubic, à Romont. Il y présentera son nouveau spectacle, en première suisse.verinoa

par Angélique Rime

Les habitués de l’émission télévisée On n’demande qu’à en rire connaissent certainement le personnage. Vendredi, l’humoriste français de 31 ans sera au Bicubic, à Romont, pour présenter en première suisse son nouveau spectacle, Vérino s’installe… chez toi! Interview.

Pourquoi avoir choisi le pseudonyme de Vérino, alors que vous vous appelez Olivier Balestriero?
Mon nom de famille ressemble à celui d’un golfeur des années nonante, Sévérino Ballesteros. J’ai donc décidé de lui piquer un bout de son prénom. Il y a peu, j’ai toutefois appris qu’il se nommait Sévériano et non Sévérino! J’avais une explication géniale, mais qui tombe complètement à l’eau, et maintenant, je suis ridicule.

Vous gravitez depuis huit ans dans le milieu de l’humour. A tout juste 30 ans, vous bénéficiez déjà d’une solide expérience du métier. Comment avez-vous évolué?
J’ai progressé en comprenant ce qu’était réellement cette profession. Le but n’est pas simplement de faire rire, mais aussi de donner son avis sur scène, d’oser être soi-même. Mon personnage n’est pas très éloigné de ce que je suis dans la vie. J’exagère simplement ses émotions.

D’ailleurs, c’est très confortable d’avoir ce clown sur scène, qui s’épanouit dans la bêtise. Aujourd’hui, nous vivons dans un monde où nous n’avons pas le droit de nous tromper, où le jugement est immédiat. Alors que j’ai envie de dire: existons, n’ayons pas peur du regard des autres. Et Vérino n’est absolument pas terrifié!

Le jugement, vous en avez fait l’expérience lors de votre participation à l’émission télévisée On n’demande qu’à en rire. Un exercice tout sauf facile…
Effectivement, c’est extrêmement compliqué, car notre métier est une vraie religion. Lorsqu’on fait de l’humour, on se met à nu. Mais, grâce aux remarques des juges, je me suis vraiment amélioré. Même si, parfois, leurs commentaires étaient frustrants, car ils ne collaient pas toujours avec notre personnalité.

Ma participation a donné un sacré coup de pouce à ma carrière. C’était d’ailleurs l’objectif principal. Grâce à la télévision, j’ai réussi à remplir l’Olympia en cinquante jours, sans publicité.

Par exemple, ils m’interdisaient de faire du stand-up (n.d.l.r.: forme de one-man-show où l’humoriste évoque le quotidien de manière décalée). Alors que j’avais suffisamment d’expérience pour leur prouver le contraire. Il a fallu que je sois bête, débile et que je continue à utiliser ce genre. Jusqu’au jour où Jean Benguigui, un des jurés, me dise que, finalement, c’était quand même pas mal…

L’émission vous a également apporté la notoriété?
Oui, ma participation a donné un sacré coup de pouce à ma carrière. C’était d’ailleurs l’objectif principal. Grâce à la télévision, j’ai réussi à remplir l’Olympia en cinquante jours, sans publicité.

Récemment, vous avez fait vos débuts au cinéma, en jouant dans Fonzy, un film d’Isabelle Doval. C’est une voie dans laquelle vous allez continuer?
J’ai adoré cette expérience et j’espère que j’aurai l’occasion de rejouer dans un film. Mais, au contraire de la scène, je ne suis pas dépendant du cinéma. J’y ai retrouvé une partie du plaisir que j’éprouve quand je monte sur les planches, mais il m’a quand même manqué l’immédiateté, le retour du public, le fait de parler directement aux gens.verinob

Une sensation de proximité que vous allez retrouver demain à Romont où vous présentez Vérino s’installe… chez toi! en première suisse. Quel est le pitch du spectacle?
Il n’y a pas de thème précis, mais je parle de mon expérience de la paternité. J’ai donc écrit sur mes angoisses, mes peurs les plus profondes par rapport à cette nouvelle expérience. Mais aussi sur les hommes et les femmes, sur la manière dont ils se confrontent. En fait, ce sont des petits moments de vie d’un trentenaire épanoui.

Etes-vous à l’aise face au public suisse?
J’adore venir jouer dans ce pays. Le public suisse est chaleureux, mais exigeant. Que les gens nous connaissent ou pas, si ce n’est pas drôle, ils ne rigolent pas. Chez moi, quand on débarque, on est aimé et pardonné de tout ce qu’on peut faire comme erreur!

Romont, Bicubic, vendredi 22 novembre, 20 h, www.bicubic.ch ou au 026 651 90 51

 

 

 

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