En quatre albums et bientôt dix ans de carrière, Piers Faccini a chanté la langueur, la tristesse, l’amour aussi, surtout celui qui s’est lentement échoué sur les falaises de la routine. Avec sa voix chaude et ronde, le bel Anglo-Italien installé dans les Cévennes poursuit son parcours atypique et marginal avec son nouvel opus Between dogs and wolves, dont il avait donné un subtil aperçu à La Spirale, en octobre 2012.
Evidemment, cet album est magnifique, on s’en doutait un brin. Malgré une architecture simple, Piers Faccini parvient à enrichir ses compositions de douces parures, d’un piano virevoltant (Black rose) ou d’un violoncelle pernicieux (Wide shut eyes). Pour la première fois, le chanteur fait une infidélité à son anglais maternel, le temps d’une adorable comptine en français (Reste la marée) et d’une ritournelle en italien (Il cammino). A noter la sortie parallèle de Songs I love, un coffret de dix-sept reprises tout aussi envoûtantes (Springsteen, Cohen, Dylan…).
par Christophe Dutoit
Piers Faccini
Between dogs and wolves
Beating Drum
notre avis: ♥♥♥