Karine Tuil, la spirale de l’imposture

tuilTant que Karine Tuil (auteure de Six mois, six jours en 2010) reste au plus près de ses personnages, qu’elle travaille cette pâte humaine avec brio, on est pris dans les mailles d’un roman sur le mensonge et la dissimulation. Et on se dit qu’il mérite de rester en course pour le Goncourt. Mais, aux deux tiers environ, le récit bascule. L’invention de nos vies cherche alors à embrasser l’histoire de ce début de XXIe siècle. Le livre endosse un costume qui paraît trop grand pour lui. Et l’on n’y croit plus.

D’un côté, Nina et Samuel dans leur banlieue française. De l’autre, Sam Tahar à New York. Vingt ans plus tôt, il avait eu une relation avec Nina, qui avait choisi de rester avec Samuel, le loser. Devenu avocat richissime, Tahar a construit son succès sur un mensonge: musulman, il s’affirme juif et a emprunté l’histoire de Samuel. Face à cette imposture le couple décide de contacter son ancien ami. Au risque de tout faire exploser…

par Eric Bulliard

Karine Tuil
L’invention de nos vies
Grasset / 504 pages

notre avis: ♥♥

 

 

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