Bertrand Belin, la classe étrange

belinparcsIl y a eu deux premiers albums confidentiels, puis l’envoûtant Hypernuit, en 2010. De quoi créer un univers singulier, mystérieux. Avec Parcs, Bertrand Belin continue de creuser son sillon. Le Breton raffiné distille une poésie de plus en plus épurée, pose délicatement des mots à la fois si simples et si étranges. «Tu voulais revoir l’endroit / Le voilà / Devant toi / Tu voulais revoir / Ça / C’est là / Devant toi.»

Ruine, Aller sans but, Un déluge… Le ton n’est pas à la franche gaîté dans ce monde où «le silence a pris comme on dit du galon», où «la dernière fois qu’on nage (…) on ne le sait pas». De sa curieuse voix, à la fois grave et fragile, Bertrand Belin aligne des perles de douce chanson-folk. Avec quelques touches qu’on ne lui connaissait pas, comme ces synthés discrets, qui viennent rappeler que l’album a été enregistré à Sheffield, en coréalisation avec Mark Sheridan. Ce qui n’a pas changé, en revanche, c’est la classe tranquille de ce chanteur à part.

par Eric Bulliard

Bertrand Belin
Parcs
Disques Office

notre avis: ♥♥♥

 

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