Francomanias: les concerts de samedi soir

francosamedikfrancosamedilfrancosamedimfrancosamedinfrancosamediofrancosamedipfrancosamediqfrancosamedirfrancosamedisfrancosameditfrancosamedivfrancosamediwfrancosamedixfrancosamediyfrancosamediz

Skip The Use a assuré un show d’une intensité exceptionnelle pour clore les Francos. Saule et Aloan avaient déjà chauffé les esprits.

textes Laurent Rumo et éric Bulliard, photos Christophe Dutoit

Une tempête, un ouragan, un cyclone? Il peut sembler maladroit d’user de métaphores météorologiques en ce mois de mai maussade. Mais comment décrire autrement ce numéro final décoiffant servi par Skip The Use, samedi soir aux Francomanias? Le groupe anglophone du Nord-Pas-de-Calais a emmené le public bullois dans un puissant tourbillon qu’il n’est pas prêt d’oublier. Une clôture en apothéose.
«Vous êtes prêts à faire des trucs que vous allez regretter demain?» lance d’emblée le chanteur Mat Bastard pour annoncer un show délirant. Un leader bouillonnant aux talents multiples: une voix impressionnante de justesse, un pas de danse inépuisable, une énergie communicative et un humour hors du commun.

Dès la première seconde, c’est l’explosion. Une rythmique galopante qui ne s’arrêtera plus. Tout s’enchaîne très vite, trop vite. Comment définir cette déferlante musicale? Pour faire court, on pourrait parler de rock nerveux aux ascendances punk. Une sorte de Bloc Party, en moins complexé. Et beaucoup plus remuant en live.francosamedin

Tous les ingrédients d’une parfaite performance scénique sont réunis. Car toute la débauche d’énergie du monde n’est rien sans quelques titres connus, histoire de réjouir les fans: Skip The Use peut s’appuyer sur des morceaux tels qu’Antislavery et Cup of coffee.
Avant de gratifier le public bullois d’une version pétillante de Song 2 de Blur, Mat prend le temps de quelques railleries en direction de la zone VIP. «Je voudrais dédicacer cette prochaine chanson à la dame blonde en leggings roses. Elle s’appelle Nadine!» Décapant.

Sur courant alternatif
Quelque peu troublé par ce truc bizarre et détonnant, le public reste bouche bée, les yeux écarquillés et la pompe en surchauffe. Et il pardonnera volontiers les Francomanias d’avoir fait ce choix hors-sujet dans sa programmation pour ces instants d’une intensité exceptionnelle.

Avant l’entrée en scène de la sensation Skip The Use, Aloan avait la lourde tâche de mettre le feu aux poudres. Une mission que le groupe suisse a assumée avec un succès relatif. Car si son groove a finalement fait mouche, son entrée en matière a manqué de mordant.
Accompagnée d’un MC Granite sur courant alternatif, la chanteuse Lyn M a mis du temps avant de se libérer. Et de faire mine de s’éclater. Le duo a créé une dynamique scénique intéressante et inédite sur la grande scène de cette édition 2013.

La Genevoise a pu faire étalage de ses qualités vocales, avec un grain soul qui fait écho au génie d’une certaine diva londonienne partie trop tôt.

Heureusement, une fois la machine lancée, la Genevoise a pu faire étalage de ses qualités vocales, avec un grain soul qui fait écho au génie d’une certaine diva londonienne partie trop tôt. Au bout de son crescendo et malgré une reprise de Louxor j’adore de Katerine dispensable, Aloan a su faire oublier ses timides premières notes par un What the hell is this for? du plus bel effet.

De reprises en métaphores
Comme presque tous les artistes de cette édition, Saule y est aussi allé de sa reprise, concluant son show par un Love is all (signé Roger Glover) vocalement impressionnant. Auparavant, il a oscillé du rock au disco, via le rap avec une aisance confondante. A l’évidence, Saule aime toutes les musiques, au risque de dérouter: sa prestation a surtout l’énergie pour cohérence. En tout cas, le chanteur belge a donné le concert qu’il fallait pour mettre Espace Gruyère en fête, en particulier avec son tube Dusty men.

En début de soirée aussi, les festivaliers ont eu droit à des reprises. Souriant, sympathique, le Fribourgeois Sébastien Peiry a massacré La chanson de Prévert, fausse note dans un set pop-variété assez banal. Et Aliose a repris Les bancs publics, en soulignant que Brassens ne s’était pas plaint. Une nouvelle preuve de la tolérance de Tonton Georges. Soyons juste: le duo Alizé Oswald-Xavier Michel, accompagné de deux musiciens, s’est taillé un joli succès avec ses chansons théâtrales, très écrites. Mais à force de rechercher la métaphore, on finit par faire rimer «doigts de poussière» avec «instant d’éphémère».


francosamedik francosamedil francosamedim francosamedin francosamedio francosamedip francosamediq francosamedir francosamedis francosamedit francosamediv francosamediw francosamedix francosamediy francosamediz

 

Posté le par Eric dans Francomanias, Les archives de 2013 Déposer votre commentaire

Ajouter un commentaire