The Black Angels, ivresse chancelante

blackangelsokFormés en 2004 à Austin, Texas, The Black Angels sont les fers de lance de la vague néopsychédélique américaine. Fils illégitime du Velvet Underground (leur nom est inspiré de The black angel’s death song) et de la première mouture de Pink Floyd, ce groupe vient de sortir Indigo meadow, quatrième album d’une discographie clairement noisy et crasseuse. Dès le titre d’ouverture, le ton est donné. Les guitares virevoltent comme dans un rêve éveillé, s’entrechoquent, s’enchevêtrent, se démultiplient dans un maelström purificateur. Le quatuor touche à la grâce lorsqu’il verse dans le blues, foudroyé par des riffs bordéliques et salvateurs (Don’t play with guns). Même dans ses compositions les plus expérimentales (Black isn’t black), il n’oublie jamais cette ivresse chancelante qui caractérise sa musique, à la fois hallucinée comme dans un voyage sous acide et parfaitement consciente de sa propre folie malsaine. Un tout grand disque, à découvrir sans faute le 1er juillet aux Docks de Lausanne.

par Christophe Dutoit 

The Black Angels
Indigo meadow
Blue Horizon Ventures

 

 

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