Personne n’attendait véritablement un nouvel album des Strokes cette année. La surprise est d’autant plus grande pour les fans que le chanteur Julian Casablancas s’ingénie tout au long de Comedown machine à chanter avec un falsetto méconnaissable, que les riffs de guitares de l’époque Is this it? sont purement et simplement passés par la trappe. L’album commence avec Tap out, un titre échappé du disco ou de chutes d’un vieil album de A-ha. De quoi provoquer l’hilarité, puis l’agacement de la majorité des critiques, hautement dubitatifs face à ce disque qui ne ressemble pas aux précédents du groupe…
Evidemment, tout est bien plus complexe. The Strokes, peut-être plus inventifs que jamais, se sont amusés à brouiller les cartes, à construire des épopées synthétiques et sucrées (Welcome to Japan), à se plonger dans les années huitante (One way trigger), sans bien sûr délaisser le gros son qui tache (50/50). Bref, un disque en tout point surprenant.
par Christophe Dutoit
The Strokes
Comedown machine
Sony
notre avis: ♥♥