Quand le cinéma joue au foot, au hockey, au curling…

fiffLe sport est à l’honneur au Festival international de films de Fribourg (du 16 au 23 mars). Tour d’horizon d’une section où l’on parle foot, hockey, jeux Olympiques… et qui bénéficiera de la venue du King Eric Cantona.

par Eric Bulliard

Après le western, le sport. Le Festival international de films de Fribourg, qui débute ce samedi, consacre une de ses sections parallèles à ce genre en vogue. Dans le catalogue officiel du festival, le curateur de ce panorama, Jean-Philippe Bernard, estime même qu’il s’agit du «genre le plus vivace actuellement». Dix-huit longs métrages (dont cinq documentaires) figurent au programme.

A eux la victoire
D’aucuns le considèrent comme le plus grand film jamais réalisé sur le foot. En même temps, si la concurrence a pour nom 3 zéros… En tout cas, A nous la victoire (1981), qui donne son titre à cette section, a marqué son époque et le genre.

Derrière la caméra, un maître, John Huston. Devant, Sylvester Stallone (déjà révélé par Rocky) s’essaie au rôle de gardien de but, même s’il ne sait pas où se placer sur les corners, et Michael Caine se met en tête d’entraîner ces prisonniers de guerre, qui vont défier une sélection nazie. Et il n’a pas que des bras cassés dans son équipe: nombre de rôles sont tenus par de vrais footballeurs, dont les champions du monde Pelé, Osvaldo Ardiles et Bobby Moore.

Le King présente…
Le sport roi est au cœur de cinq autres films, dont deux dues au King: le FIFF projette en effet (au cours de la même séance) deux documentaires de la série Looking for… Produite et présentée par Eric Cantona (qui sera à Fribourg le 22 mars), elle est consacrée aux villes qui vibrent pour deux équipes de foot.

Les épisodes choisis plongent au cœur d’Istanbul (Galatasaray et Fenerbahce) et de Buenos Aires (Boca Junior et River Plate). Cantona présente aussi Les rebelles du foot, où il raconte le destin de stars engagées pour leurs concitoyens, à l’image de Socrates et de Drogba.

Foot encore
Dans Heleno, sorti en 2011, le Brésilien José Henrique Fonseca consacrait un film à Heleno de Freitas, attaquant star des années 1940. L’ancêtre de tous les bad boys du foot… Deux autres fictions s’intéressent aux jeunes footballeurs: Hermano, de Marcel Rasquin (Venezuela) suit le destin de deux jeunes surdoués, repérés par un recruteur. Même sujet dans Comme un lion, de Samuel Collardey (France, 2012) où un jeune Africain débarque en Europe. Un peu plus éloigné du foot, mais pas trop, The life and times of Paul the psychic octopus, d’Alexandre Philippe, revient sur les prédictions de Paul le poulpe durant l’Euro 2008 et la Coupe du monde 2010.

Séoul et Atlanta
On l’a considéré comme le plus grand 100 mètres de l’histoire. Avant qu’il ne soit considéré comme le plus sale (quelle différence?). Dans le documentaire 9.79, Daniel Gordon a retrouvé les participants à la finale des jeux Olympiques de Séoul, remportée en 9 secondes 79 par Ben Johnson, reconnu ensuite coupable de dopage. Depuis, Usain Bolt a fait 9’58, mais c’est une autre histoire.

Autre histoire: celle d’Heile Gebreselassie. Dans Endurance, Leslie Woodhead et Bud Greenspan retracent le parcours de ce petit bonhomme à la foulée si légère, médaillé d’or sur 10000 m à Atlanta.

Lance et compte
Dans la ville du futur champion de Suisse, le FIFF ne pouvait pas ne pas programmer de films sur le hockey. Deux fictions s’y intéressent: Goon, de Michael Dowse, suit un hockeyeur volontiers bagarreur, qui tient le rôle de goon, un de ces provocateurs-cogneurs qu’on aime avoir dans son équipe. Dans One more, l’Indien Shivajee Chandrabhushan filme le rêve d’un coach qui veut créer la première équipe de hockey du Ladakh. Sur un étang gelé.

Autres sports
Le cinéma ne s’est pas seulement intéressé au foot et à la boxe (curieusement absente de ce panorama). Des sports plus inattendus figurent au programme, comme le ping-pong: As one, de Moon Hyun-sung (Corée du Sud), raconte une histoire improbable mais vraie: en 1991, les deux Corée décident d’envoyer une équipe unifiée aux championnats du monde de tennis de table.

Le FIFF a aussi dégoté un film sur le curling (Kong curling), signé du Norvégien Ole Endresen, un autre sur le volley, The iron ladies, de Yongyoot Thongkongtoon (Thaïlande), un sur le handball, Machan, d’Uberto Pasolini (Sri Lanka, Italie) et un documentaire en 3D sur le surf (Storm Surfers des Australiens Christopher Nelius et Justin McMillan). Quant à De Martes a martes, de l’Argentin Gustavo Fernandez Triviño, il se déroule en partie dans le milieu des gymnases.

Enfin, ce sera aussi l’occasion de découvrir Moneyball, de Bennett Miller. Situé dans l’univers du baseball, le film a valu à Brad Pitt une nomination aux oscars 2012. Mais comme il y avait l’immense Dujardin, c’était peine perdue.

www.fiff.ch

 

Posté le par admin dans Cinéma Déposer votre commentaire

Ajouter un commentaire