Jérémie Kisling, retour à l’essentiel

kislingIl y a dix ans, Jérémie Kisling débarquait avec un Monsieur Obsolète qui collectionnait les critiques dithyrambiques. Sa fausse naïveté («les filles, c’est chouette, ça colle aux dents») séduisait au-delà de la Suisse romande. Mais le conceptuel Le Ours (2005) convainquait moins. Après un Antimatière (2009) plus sombre, le Lausannois revient à l’essentiel avec ce Tout m’échappe, réalisé par Alain Cluzeau (Thiéfaine, Fersen, Bénabar…). Foin de machines et de synthés, place aux guitares folk, aux cuivres et à l’acoustique. Sans doute le meilleur habillage pour cette voix douce, un rien nonchalante.

Retour au concret également dans les thèmes choisis. Entre Je veux tout avoir, qui ouvre l’album et Tout m’échappe qui le clôt, une suite de perles délicates: d’un duo charmant avec Jeanne Cherhal à la tristesse d’une trentenaire trop seule (Je ne suis pas de celles) ou à l’émotion d’un enfant qui découvre la vie (La vie est ailleurs). Une réussite.

par Eric Bulliard

Jérémie Kisling
Tout m’échappe
Naïve / Disques Office

notre avis: ♥♥♥

 

Posté le par admin dans Chanson romande, Musique Déposer votre commentaire

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