Une femme s’installe dans une villa de Livourne. Son mari est resté à Paris: Louise entend profiter de cette solitude pour travailler à son prochain roman. Mais la voici troublée par un jeune homme, «un garçon qui pourrait être son fils. Accident inattendu. Accident délicieux, néanmoins, et qui ne lui arrache pas un remords.»

Avec son art si personnel d’explorer les sentiments, Philippe Besson propose une variation sur le classique triangle amoureux. En phrases et chapitres brefs, il excelle surtout à décrire la tension, dans l’«Acte II», au cours d’un long dialogue très réussi entre Louise et son mari accidenté. De là, on voit la mer renvoie explicitement aux Choses de la vie, le film de Sautet (cité en épigraphe). Il partage avec lui une apparence de simplicité classique, presque de banalité, qui cache une force implacable.

par Eric Bulliard 

Philippe Besson
De là, on voit la mer
Julliard / 210 pages
notre avis: ♥♥♥