Les modes passent, Bühler reste

buhlerSur la pochette, il se tient droit, légèrement souriant, dans un atelier de menuiserie. Tout Bühler est là, qui fait ses chansons en modeste artisan. Debout. Ce disque, son 18e, il aurait presque pu le sortir en 1970. Parce que ses combats n’ont pas changé (A la manif, Je me bats…), ni son intérêt pour les petites gens, qui se lèvent tôt pour gagner leur pain (La chanson de Fernand). «Tant que dans mes veines un sang rouge coulera, je me battrai encore et toujours et sans cesse», chante-t-il dans Je me bats, touchant résumé de plus de quarante ans de lutte.

Certes, Michel Bühler observe de près la marche du monde (Actualités 2012, Tunis 2011…). Mais l’impression dominante reste celle d’un disque hors du temps et des modes, avec ses arrangements acoustiques minimaux et ses perles de tendresse (Avignon, Est-ce écrit?). Même s’il convainc moins dans le registre comique (Cher Monsieur, avec Bel Hubert), on ne peut que s’incliner devant la sincérité et l’intégrité de ce chanteur à part.

par Eric Bulliard

Michel Bühler
Et voilà
Disques Office
notre avis: ♥♥

 

Posté le par admin dans Chanson romande, Musique Déposer votre commentaire

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