H-Burns, petit bijou de rock racé et brûlant

Originaire de la Drôme, H-Burns s’apprête à sortir son troisième album, enregistré avec le légendaire Steve Albini. A découvrir d’urgence, ce samedi soir à Bulle.

par Christophe Dutoit

Quand on demande à H-Burns ses influences, voici les réponses que Renaud Brustlein (son vrai nom) a données à un confrère: «En musique, ce serait Songs of Leonard Cohen, le premier album de Leonard Cohen, Highway 61 revisited de Bob Dylan, I see a darkness de Bonnie Prince Billy. Côté cinéma, je prendrais Taxi driver de Scorsese, La nuit du chasseur de Laughton, Badlands de Malik ou The Big Lebowski des frères Coen.» Et la littérature, me diriez-vous? «Allons-y pour Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau de Bukowski, Les particules élémentaires de Houellebecq et Kaddish de Ginsberg…» Je ne sais pas vous, mais moi, un type pareil, j’en fais mon ami à la seconde!

Prises live serrées
Sous le pseudonyme H-Burns se cache un impressionnant chanteur originaire de la Drôme, auteur de deux albums intimistes depuis 2008 et qui sera de passage samedi à Ebullition, quelques semaines avant la sortie de son troisième opus, intitulé Off the map. Un disque que le Français est crânement allé enregistrer à Chicago, chez Steve Albini, producteur du célèbre Nevermind de Nirvana.

Parole à l’accusé: «Aller voir Steve Albini en 2012, pour quoi faire? se demande-t-il sur le site www.soul-kitchen.fr. Hypothèse numéro un: se payer le frisson nouveau riche d’être produit par l’homme derrière Nirvana, les Pixies et PJ Harvey – mauvaise réponse. Hypothèse numéro deux: jouer au poker en ligne et causer recettes de cuisine avec le type le plus gentil de l’histoire – encore raté, quoique. Hypothèse numéro trois: lorsqu’on souhaite enregistrer un vrai disque en prises live serrées, le légendaire studio Electrical de Chicago reste encore la meilleure adresse qu’on puisse trouver de ce côté-ci de l’humanité…» Je vous disais que ce type a décidément très bon goût.

Pour faire patienter ses fans, H-Burns vient de publier un EP intitulé Six years. Un véritable petit bijou de rock racé et brûlant, quelque part entre la douceur d’Elliott Smith, la hargne de Dinosaur Jr. et le talent de songwriter de Syd Matters. En anglais comme à son habitude, H-Burns livre cinq pépites finement taillées, dont le nerveux Midwest et ses guitares malsaines ou l’incandescent Approaching.

La première partie de la soirée sera assurée par Migre le Tigre (quel terrible nom d’artiste). Après avoir joué avec des groupes tels que Rentokill, Nrk ou Tomorrow’s Ashes, Migre le Tigre décide en 2011 de tourner en solo et en version un peu plus calme. On s’en réjouit d’avance.

Bulle, Ebullition, samedi 24 novembre, dès 21h, www.ebull.ch
H-Burns, Six years, Because Music

 

 

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