Le cabaret-rock ténébreux et sensuel d’Andrea Schroeder

De temps à autre, l’Allemagne accouche d’une chanteuse hors norme, comme la sulfureuse Nina Hagen, la surréelle Nena ou la sublime Ute Lemper. Dès demain, retenez bien le nom d’Andrea Schroeder, une jeune Berlinoise qui publie Blackbird, un premier album en tout point génial. Dès les premières notes de Paint it blue, sa voix d’alto (imaginez Patti Smith jeune) invite à un voyage dans les bas-fonds de Kreuzberg. A quelque part entre le noir et blanc des Ailes du désir de Wim Wenders et les derniers soubresauts électriques d’un Nick Cave pas encore assagi. Surgissent alors des guitares délicieusement saturées et une lente envolée de violons équivoques qui trahissent la noirceur de son spleen. En dix perles (notamment Dark nightingales et Ghost ship), Andrea Schroeder impose son style, un cabaret-rock dépressif et, forcément, beau. Aucun doute, Blackbird est l’un des chefs-d’œuvre de l’année.

par Christophe Dutoit

Andrea Schroeder
Blackbird
Glitterhouse Records
notre avis: ♥♥♥♥

 

 

Posté le par admin dans Anglo-saxon, Musique 2 Commentaire

2 Réponses à Le cabaret-rock ténébreux et sensuel d’Andrea Schroeder

Ajouter un commentaire