Soften retourne à ses amours

Petit prodige du songwriting, le Veveysan Nils Aellen avait «fantasmé durant dix ans son premier album» (dixit La Gruyère du 14 septembre 2006), une perle de funambulisme écorché et fragile. Après un deuxième opus davantage orienté vers le postrock (en 2009), le jeune homme revient à ses amours premières. Dès Nightwatch, le ton est résolument à l’inverse de la gaudriole. Jolis arpèges, voix éthérée, percussions aériennes, puis déluges de guitares en arrière-plan: tout ce qui a fait l’originalité de Soften se retrouve dans son troisième disque, sorti la semaine passée. Enregistré à Fribourg en tandem avec Sacha Love, Rocket science multiplie les faux-semblants et résout quatre équations musicales par titre… Volontiers cérébrales, ses chansons déniaisent l’adage qui voudrait que la complexité soit hermétique (vous avez suivi?). A savourer goulûment avec le casque ou en concert, à Ebullition le 15 décembre prochain.

par Christophe Dutoit

Soften
Rocket science
Saïko Records
notre avis: ♥♥

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Posté le par admin dans Anglo-saxon, Musique, Suisse Déposer votre commentaire

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