Liberatore: l’apocalypse recomposé

Tanino Liberatore a publié son chef-d’œuvre Ranxerox en 1981, une vision d’un monde cyberpunk ultraviolent dans un style ultraréaliste. Une claque à laquelle il donnera deux suites. Pourtant, cantonner l’auteur transalpin à cette production serait réducteur,comme le montre le recueil d’histoires courtes – et parfois inachevées – Petites morts (et autres fragments du chaos), version remaniée, améliorée et augmentée d’un premier ouvrage paru au début des années 1980. On y trouve plusieurs exemples de sa production récente, dont un inédit de 2013 scénarisé par Jean-David Morvan, ainsi que d’autres écrits par Wolinski ou Alain Chabat. Liberatore a d’ailleurs signé en partie les costumes de son 
Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre.

Chaque récit est accompagné d’un commentaire de l’auteur qui nous fait ainsi entrer dans son univers, connaître ses doutes, ses influences et ses amitiés, Pratt, Moebius, Zappa ou Miles Davis. Les histoires de Liberatore naviguent toujours entre les lignes de l’autodestruction et de l’apocalypse, de la mort et du sexe. Rien d’étonnant peut-être quand on commence à dessiner dans l’Italie des années de plomb. 
Puissant, parfois très dérangeant, et donc réservé à ses fans majeurs.

Par Romain Meyer

Liberatore, Petites morts et autres fragments du chaos, Glénat

 

Posté le par Eric dans BD Déposer votre commentaire

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