Luc Lang, des questions sans réponses

luc-lang-coverTout commence comme dans un polar. A 4 h du matin, Thomas reçoit un appel: son épouse a eu un grave accident de voiture, sur une route où elle n’avait aucune raison de se trouver. Resté seul avec leurs enfants, alors que Camille se trouve dans le coma, il mène l’enquête et découvre qu’il était loin de tout savoir sur sa femme.

A cette première partie répondent deux autres, bien distinctes: on suit Thomas en randonnée dans ses Pyrénées natales, où, là encore, affleurent des secrets du passé. Puis en Afrique, auprès de sa sœur. Au commencement du septième jour ne lève pas tous les mystères. Le lecteur en mal de réponses simples aux questions compliquées risque d’en sortir frustré. Mais cette manière de tisser des liens suffisamment lâches pour laisser des pans entiers en suspens donne un charme singulier à cet étrange roman.

Luc Lang y ajoute une écriture haletante, qui parvient à nous emmener sans bien savoir où l’on va. Le chemin paraît parfois un peu long, escarpé, mais l’auteur de Mille six cents ventres a le talent pour faire sentir aussi bien les montagnes pyrénéennes que l’Afrique, le monde de l’entreprise ou encore la psychologie torturée de ses personnages.

Par Eric Bulliard

Luc Lang, Au commencement du septième jour, Stock, 544 pages

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