Claire Favan, la noirceur à son paroxysme

serre-moi-fort-claire-favanDepuis son premier diptyque, Le tueur intime (2010) et Le tueur de l’ombre (2011), Claire Favan est régulièrement présentée comme une nouvelle voix qui compte dans le thriller français. Grâce à des intrigues qui se déroulent aux Etats-Unis et comptent volontiers sur les recettes du polar américain, tendance «page-turner».

Serre-moi fort, son quatrième roman, suit cette même veine, avec son intrigue construite pour entretenir le suspense, ses coups de théâtre (celui de la fin de la première partie se révèle particulièrement réussi) et son ultraviolence croissante. Qui devient peu à peu insoutenable et confine à la complaisance. Claire Favan pousse si loin la cruauté qu’on n’y croit plus.

Serre-moi fort commence par installer un noir climat. Il est d’abord question du jeune Nick, dont la sœur a disparu. Ses parents mettent toute leur énergie à la rechercher et remontent peu à peu les traces d’un tueur en série. Dix ans plus tard, le lieutenant Adam Gibson dirige une enquête sur la découverte d’un charnier. Evidemment, les deux histoires vont finir par se rejoindre, pour «un affrontement psychologique d’une rare violence», assure la quatrième de couverture…

Par Eric Bulliard

Claire Favan, Serre-moi fort!, Robert Laffont / La Bête noire, 384 pages

 

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