Du Arno pur sucre, cabossé et intense

arno_human_incognito_2400_Il suffit de quelques secondes pour se dire qu’Arno fait du Arno et qu’est-ce que c’est bon! Sorti quelques jours avant un concert à Ebullition qui s’annonce comme un événement (lundi prochain, à guichets fermés), ce Human incognito ne va ni surprendre ni décevoir les fidèles du Flamand à la voix de gravier. Intense, brut, cabossé, l’album est une fois de plus un sacré bazar qui ne va pas par quatre chemins, avec ses dix titres en trente-deux minutes.

On y retrouve du rock déglingué tendance cradingue (Never trouble trouble), quelques ballades tendres dont Arno a le secret (Je veux vivre, Oublie qui je suis, Santé), de l’humour tendance absur­de («J’ai vu un serpent qui monte sur un vélo…») et cette manière si personnelle de jouer avec les mots en mélangeant anglais et français («Je suis un old motherfucker»). A 66 ans, après plus de quarante ans de carrière, Arno rappelle surtout qu’il demeure un chanteur hors du commun. A la fin de l’album, on a juste envie de boire avec lui «à la santé de tous les cocus du monde entier…» et de vivre «dans un monde où Dieu, il est amoureux.»

Par Eric Bulliard

Arno, Human incognito, Musikvertrieb

Posté le par Eric dans Anglo-saxon, Chanson française, Musique Déposer votre commentaire

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