Enfant béni de la BD populaire italienne, Dylan Dog semble voyager difficilement de l’autre côté des Alpes. Alors que la série existe mensuellement depuis 1986 et qu’elle est devenue, avec bientôt 350 numéros, une institution dans son pays d’origine, elle ne parvient pas à s’installer ici. Après trois essais infructueux – par Glénat, Hors Collection et plus récemment Panini Comics – voilà qu’une quatrième maison d’édition, Mosquito, tente d’imposer en français ce personnage pourtant hors du commun. Comme une malédiction à conjurer.

Pour ce nouveau premier tome, l’éditeur propose une histoire inédite en français et réalisée non par le créateur de l’«enquêteur en cauchemar» Tiziano Sclavi, mais par Bruno Enna et Nicola Mari. Une série de meurtres a lieu dans un cimetière londonien et les témoins parlent de statues vivantes… Ajoutez à cela des poèmes morbides du XVIe siècle ainsi qu’une femme mystérieuse, et vous obtenez une histoire classique de Dylan Dog et de son assistant délirant Groucho: de l’horreur, du surnaturel, de la romance et bien sûr de l’humour. Un épisode complet dont on espère bien qu’il sera suivi d’un autre.

Par Romain Meyer

Mari et Enna, Dylan Dog, Statue vivante, Mosquito