Alain Mabanckou, l’Afrique en mode coloré et cocasse

petitpimentIl s’appelle Tokumisa Nzamba po Mose yamoyindo abotami namboka ya Bakoko, mais on l’appelle Moïse, même si ce prénom l’agace. Après une vengeance contre deux camarades qui maltraitent son ami Bonaventure, il gagne le surnom de Petit Piment.

Dans cet orphelinat de Pointe-Noire (République du Congo), Moïse vit de l’intérieur la révolution socialiste de la fin des années 1960 et finit par s’évader pour rejoindre la ville. Là, Petit Piment doit se débrouiller pour survivre. Il se lie d’amitié avec Maman Fiat 500 et les filles de sa maison close.

Né à Pointe-Noire en 1966, l’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou a la plume chaleureuse, pour faire vivre l’Afrique et son histoire à travers les yeux d’un adolescent. Avec son talent de conteur, l’auteur de Mémoires de Porc-épic (Prix Renaudot 2006) revisite le temps de la prime jeunesse sur un mode cocasse et gouailleur. Même si la dernière partie des aventures de son narrateur paraît plus artificiellement menée, Petit Piment séduit par son mélange de drames et de sourires, par cette suite de mésaventures surmontées avec une inconscience joyeuse.

Par Eric Bulliard

Alain Mabanckou, Petit Piment, Seuil, 288 pages

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