Joseph D’Anvers: la plus belle chanson du printemps

Matins-blancsJoseph d’Anvers possède un talent rare et précieux: avec une guitare toute simple, un filet de voix somme toute assez anodin, il est capable de composer de pures merveilles, des perles d’une beauté cristalline dont on ne peut se lasser. Sur Les matins blancs, son quatrième album paru en février, il signe La vie à présent et je ne laisserai dire à personne que ce n’est pas la plus belle chanson du printemps. «Et je me laisse porter par le temps / Et nos histoires deviennent des histoires / Et je nous donne la vie à présent / Pour nous laisser porter par le vent», chante-t-il sur une des mélodies accrocheuses dont il a le secret.

Certains y verront évidemment un clin d’oeil à Angora, qu’il emprunte de temps en temps à Bashung sur scène. Peut-être. Mais quelle magnificence! Quelle fulgurance! Du coup, les treize autres chansons semblent un peu ternes. Le gris est certes de rigueur. Les violons larmoient, les boîtes à rythmes rappellent des vieux Chamfort. Un brin gentillet… non, c’est trop méchant: allons pour «variétoche», avec les guillemets qui imposent la très bonne facture de ce disque et le fait que les chansons de Joseph d’Anvers demeurent indéniablement au-dessus du lot. Malgré ce léger goût de déception…

Par Christophe Dutoit

Joseph D’Anvers, Les matins blancs, At(h)ome

Posté le par Eric dans Chanson française, Musique Déposer votre commentaire

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