A Place to Bury Strangers: bruyante mais fascinante étrangeté

aptbs_translp_001Formé à Brooklyn il y a une dizaine d’années, A Place  To Bury Strangers poursuit sa quête d’étrangeté avec un bruyant, mais fascinant quatrième album intitulé Transfixiation. Avec sa basse très en avant, façon new wave et les fantômes de Joy Division, et ses guitares shoegaze à nouveau à la mode depuis quelques mois (grâce aux retours au premier plan de Ride ou My Bloody Valentine), les New-Yorkais tracent leur chemin en terres connues. Sans compter que l’écoute répétitive de Bauhaus (puis de son émanation Love and Rockets) semble avoir définitivement forgé l’oreille de ces trois larrons…

Malgré ces passifs, Transfixiation n’en demeure pas moins un disque ample et complexe, faussement déstructuré et insidieusement malin. Le chant lancinant d’Oliver Ackermann contraste avec ses guitares foutraques, la basse de Dion Lunadon n’a jamais paru aussi indomptée, alors que la batterie de Robi Gonzalez est toujours autant martiale. Alternant titres courts (l’efficace Straight, le rageur I’m so clean) et digressions plus longues (Deeper), Transfixiation est en tout point venimeux. A savourer le 18 avril au Bad Bonn de Guin.

Par Christophe Dutoit

A Place To Bury Strangers, Transfixiation, Dead Oceans

Posté le par Eric dans Anglo-saxon, Musique Déposer votre commentaire

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