Philippe Besson: mourir jeune…

BessonTrois films, un accident de la route, une légende. En septembre, il y aura soixante ans que la Spyder 550 de James Dean a fini sa course contre un poteau télégraphique d’une route californienne. En un roman rondement mené, Philippe Besson revient sur la trajectoire de l’icône, enfant myope de l’Indiana, brisé par la mort de sa mère alors qu’il n’avait que 9 ans, devenu acteur fragile et intense, bisexuel, passionné de mécanique et de vitesse.

L’auteur de L’arrière-saison brosse ce portrait par un biais original: il fait parler une trentaine de personnages comme la mère de James Dean, ses premiers professeurs, ses ami(e)s, les réalisateurs Nicholas Ray et Elia Kazan… Ou encore Marlon Brando, qui, apprenant que James Dean «foutait le bordel» sur le tournage d’A l’est d’Eden lâche (sous la plume de Besson) ses mots: «Je suis allé voir ses films et là, j’ai compris. Compris que c’était un putain de génie. Et les génies ont le droit de faire chier le monde.»

Par Eric Bulliard

Philippe Besson, Vivre vite, Julliard / 252 pages

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