Jean-Guy Soumy: jugée post-mortem

soumyJeanne est morte, apparemment après s’être jetée d’une fenêtre. Dans cette France d’avant la Révolution, elle se retrouve accusée d’«homicide contre elle-même», soit un crime terrible contre Dieu et le roi. La justice désigne Camille, son cousin, pour être son corps et sa voix, lors de cet ahurissant procès posthume. Si elle est reconnue coupable, sa mémoire sera «éteinte et supprimée à perpétuité».

Comme, par exemple, dans Le congrès (2010), Jean-Guy Soumy s’inspire d’une réalité historique méconnue et signe un roman d’amour singulier. Camille et Jeanne, en effet, ne s’étaient jamais remis de leurs premiers émois communs. Aussi émouvant soit-il, ce volet sentimental ne parvient pas vraiment à toucher autant que l’incroyable fonds historique de cette histoire, sortie d’un temps où religion et justice se confondaient.

Par Eric Bulliard

Jean-Guy Soumy, La promesse, Robert Laffont / 234 pages

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