Pas besoin de connaître la musique de Robert Johnson pour plonger dans la biographie de cette légende du blues écrite par Jean-Michel Dupont. On y découvre un être énigmatique, délaissé par un père en fuite, abandonné par sa mère, marchant en compagnie du diable après avoir perdu à seulement 19 ans sa femme et son enfant… L’alcool, les conquêtes faciles, les remords, peut-être, et la guitare solidement collée à la misère: la vie d’un prodige tient parfois de l’enfer. Le trait épais de Mezzo rend magnifiquement cette épopée sombre au cœur de l’Amérique ségrégationniste des années 1930.
Robert Johnson aura une descendance exceptionnelle: Jimi Hendrix, Jimmy Page, Keith Richard, Bob Dylan… Eric Clapton lui consacra même un album de reprises (Me and Mr. Johnson). Mort empoisonné (?) en 1938, il inaugura le fameux «Club des 27», celui des artistes morts à 27 ans…
Par Romain Meyer
Mezzo et Dupont
Love in vain
Glénat