Mark Lanegan: ample et majestueux

HVNLP106_HIGH_RES_PACKSHOTL’air de ne pas y toucher, Mark Lanegan publie un disque par automne, comme autant de fruits mûrs qui ne tombent jamais très loin de l’arbre. Après sa douce collaboration avec Duke Garwood et les «imitations» de ses maîtres, le Californien revient avec son groupe, plus new wave et trip-hop que jamais. Dès les premières notes d’Harvest home, l’ancienne éminence grunge pose sa voix de velours sur d’étranges nappes de synthétiseur, comme au vieux temps des Cure ou de Joy Division. Jamais à court d’idées, il puise désormais son inspiration dans des musiques plus électroniques. Mais toujours avec ce goût prononcé pour l’ivresse, la transe envoûtante et la beauté trouvée dans l’abîme.

Pas mal abîmé lui-même, Mark Lanegan semble toucher l’apaisement d’un doigt (le magnifique I am the wolf), avant de sortir de la torpeur le temps d’un dernier voyage sans pesanteur (Death trip to Tulsa). Loin de la cohue médiatique, il signe avec ce Phantom radio un disque ample et majestueux. Oui, majestueux.

par Christophe Dutoit

Mark Lanegan
Phantom radio
Musikvertrieb

 

Posté le par Eric dans Anglo-saxon, Musique Déposer votre commentaire

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