Jean-Louis Murat en beauté

babelQu’est-ce que c’est bon, quand même, Murat… Oublions son rôle d’aigri bougon qu’il joue pour les médias: l’essentiel est là, dans ce double album, ces vingt chansons tour à tour tendues, diaphanes, profondes, légères… Avec cette voix qui vous caresse les tympans, comme dans Frelons d’Asie, bijou de délicatesse parmi d’autres. Si prolifique qu’il a parfois sorti des albums en retrait, revoici un Jean-Louis Murat pleinement impliqué. Totalement présent, ancré dans ses paysages d’Auvergne qui traversent ses chansons à coups de ronces, d’hirondelles, de paysans, de neige et de pluie…

A ses côtés, le Delano Orchestra ajoute une ampleur à ses merveilles mélodiques, avec des cordes, des cuivres, des chœurs, une flûte ici ou là. De quoi donner des teintes subtiles aux couleurs blues-folk. Sur la longueur, certains titres semblent moins convaincants, mais, dans l’ensemble, on ne peut que contredire Murat quand il chante: «J’ai fréquenté la beauté / Je n’en ai rien gardé…»

Par Eric Bulliard

Jean-Louis Murat
Babel
PIAS

Posté le par Eric dans Chanson française, Musique Déposer votre commentaire

Ajouter un commentaire