Pigalle, la poésie du pavé

PigalleDes tranches de vie avec des mots vrais, comme à la glorieuse époque de l’immortel chef-d’œuvre Dans la salle du bar-tabac de la rue des Martyrs. La voix éraillée de François Hadji-Lazaro, inénarrable chanteur-parolier-leader-multi-instrumentiste, n’a pas changé. Les instruments virevoltent, de la cornemuse au banjo, en passant par la vielle à roue et la pipa chinoise: revenu à la fin des années 2000 après une interruption d’une dizaine d’années, Pigalle n’a rien perdu de son énergie folk-rock-acoustico-réalistico-punk. Juste pour mettre une étiquette.

Toujours joyeusement foutraque et hors modes, Pigalle raconte des bouts de vies cabossées, trace le portrait des clients de Monsieur Mohammed, la rencontre «entre deux êtres jusque-là sereins» à L’arrêt de bus 51. En seize titres inégaux, de l’excellent (Partir, Ma petite sardine) à l’anecdotique (La baguette), T’inquiète démontre que dans le registre poésie du pavé et des petites gens, Pigalle demeure irremplaçable.

Par Eric Bulliard

Pigalle
T’inquiète
Saucissong Records

notre avis: ♥♥

Posté le par Eric dans Chanson française, Musique Déposer votre commentaire

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