Dire qu’il y a cinq ans encore il écrivait Qui se souvient de David Foenkinos? Consacré par le succès de La délicatesse (2009), David Foenkinos fait désormais partie des écrivains français qui comptent. Dont chaque nouveau roman est attendu par des lecteurs fidèles. Dans Je vais mieux, on retrouve sa légèreté teintée d’humour, son observation du quotidien subtilement décalée. Le roman ne va pas dépayser ses fans, mais risque de les laisser sur leur faim. Le narrateur se découvre une douleur dans le dos. Examens, médecins, ostéopathe, magnétiseuse, rien n’y fait. Et cette douleur inexpliquée vient mettre en péril sa vie professionnelle, son couple, son équilibre… On sourit, sans vraiment y croire, devant les péripéties de cet antihéros souffreteux, conscient que, chez le médecin, «rien n’est plus inquiétant que de s’entendre dire “Ne vous inquiétez pas…”» Mais le roman se révèle au final peu consistant et s’achève sur un goût de «tout ça pour ça».
Par Eric Bulliard
David Foenkinos
Je vais mieux
Gallimard /336 pages
Notre avis: ♥