Chanson française

Joseph D’Anvers: la plus belle chanson du printemps

Matins-blancsJoseph d’Anvers possède un talent rare et précieux: avec une guitare toute simple, un filet de voix somme toute assez anodin, il est capable de composer de pures merveilles, des perles d’une beauté cristalline dont on ne peut se lasser. Sur Les matins blancs, son quatrième album paru en février, il signe La vie à présent et je ne laisserai dire à personne que ce n’est pas la plus belle chanson du printemps. «Et je me laisse porter par le temps / Et nos histoires deviennent des histoires / Et je nous donne la vie à présent / Pour nous laisser porter par le vent», chante-t-il sur une des mélodies accrocheuses dont il a le secret. à suivre…

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Dominique A lance avec «Eléor» son appel au large

Trois ans après le succès de Vers les lueurs, Dominique A revient à la sobriété. Eléor, son onzième album, résonne comme un appel au grand large, entre lyrisme retenu et ballades poignantes. à suivre…

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Avec Cali, l’âge d’or est lumineux comme le printemps

Un peu plus de deux ans après l’intime Vernet-les-Bains, Cali sort son sixième album, L’âge d’or. Un disque lumineux, centré sur la famille, l’amour, Léo Ferré. Rencontre lors d’un récent passage à Lausanne. à suivre…

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Jean Ferrat: sage est l’hommage

FerratQui écoute encore Jean Ferrat? Impression totalement subjective, mais, cinq ans après sa disparition (le 13 mars 2010), l’aura du chanteur ardéchois semble un rien pâlie. La chanson engagée n’a plus vraiment bonne presse, la poésie encore moins et l’on ne parle même pas de Louis Aragon ni du Parti communiste… Cet hommage arrive donc à point nommé pour rappeler qu’il est l’auteur d’une œuvre majeure. à suivre…

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Michaël Perruchoud, avec l’écriture au cœur

Genevois installé à Fribourg, Michaël Perruchoud multiplie les activités. Cet écrivain, éditeur et chanteur est aussi un passionné de sport, incollable sur le Tour de France, admirateur des flibustiers géniaux. Rencontre. à suivre…

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Détroit, encore et encore…

détroit-cd-live-la-cigaleAu printemps dernier, Bertrand Cantat scellait définitivement son retour à la scène, six mois après la sortie de l’album de Détroit, son nouveau groupe formé avec Pascal Humbert. Fragile et néanmoins solide, émouvant et cependant très carré, l’ancien chanteur de Noir Désir comblait les nouveaux venus avec ses dernières perles (Droit dans le soleil, Ange de la désolation). Surtout, il ravissait ses vieux fans grâce à des versions venimeuses d’Un jour en France («Quelques fascisants autour de 25%…»), Le fleuve ou Le vent nous portera. à suivre…

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Hubert-Félix Thiéfaine: une voix qui porte haut

Hubert-Félix Thiéfaine rencontrait la presse à Lausanne, la semaine dernière, pour la sortie de Stratégie de l’inespoir. La Gruyère a laissé carte blanche à l’écrivain, éditeur et chanteur Michaël Perruchoud, pour un «exercice de pure admiration dont je devrais me sentir coupable». à suivre…

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Plein à craquer, Ebullition a chanté Henri Dès à tue-tête

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Huit groupes romands et un public en délire ont rendu hommage, samedi soir, à Henri Dès, à l’occasion de ses cinquante ans de carrière.

par Christophe Dutoit

Qui aurait bien pu imaginer un jour que le public d’Ebullition chanterait à tue-tête «Pan, pan, pan, qui est là, c’est la p’tite Charlotte» ou «Je t’aime mon loup, mon gros loup, mon petit loup»? Pas grand monde, sans doute. Mais dimanche, aux dernières lueurs embrumées de la nuit, tous les spectateurs présents à cette soirée en hommage à Henri Dès sont repartis avec les yeux embués, à commencer par la star du soir, très émue à l’évocation décalée de ses cinquante ans de carrière.

Quelques heures plus tôt, la nuit avait commencé avec un Jérémie Kisling tendre et drôle dans son interprétation de «J’ai un chien gentil, mais sale / Qui a des poils mouillés partout». Seul à la guitare et à l’harmonica, il a décortiqué le secret de ces chansons, ces répétitions systématiques devenues la marque de fabrique de cet autre chanteur à moustache.

La première fois en boîte
Après cette première évocation assez fidèle, les groupes se sont succédé avec l’idée récurrente de démontrer l’étendue du potentiel des chansons d’Henri Dès. La Family-Dji a livré ses versions lyoba dub, les Neuchâtelois de KoQa ont gentiment «massacré» (c’est eux qui l’ont dit) ses comptines en de féroces airs électro beatbox. Sautillants comme des lapins en cage, The Rambling Wheels les ont gratinées selon leur recette rockabilly survolté. Le public était déjà aux abois.

Mais le meilleur était encore à venir. D’abord grâce aux Gruériens de Tyago et leur version de L’escargot (en anglais pour moitié dans le texte) et surtout de Mathieu, chanté par Mike Sciboz, une petite merveille datée de 1967, au moment où Henri Dès ne chantait pas encore pour les enfants. Même Vincent Veillon, parfait en maître de cérémonie, y est allé de sa contribution, au violon s’il vous plaît!desa

Puis, peu avant minuit, le septuagénaire est descendu du balcon pour rejoindre ce public de notables et de punks, de jeunes et de quadras, de filles en bas résille et de messieurs à moustache (stylés Movember) qui trépignait d’impatience. Accompagné d’Explosion de Caca (avec son fils Pierrick Destraz à la batterie), Henri Dès a chanté ses tubes avec cette aisance gagnée en un demi-siècle de carrière. «C’est la première fois que je joue dans une boîte», avoue-t-il à la foule en délire, après une vingtaine de minutes de concert. Vingt minutes entrées directement en bonne place dans la légende d’Ebullition, à la satisfaction émue du programmateur Flavien Droux et de l’ensemble des bénévoles du club.

«Le silence après Mozart est encore du Mozart et l’acouphène après Darius est encore du Darius», se sont ensuite dits les fans du groupe gruérien le plus en vogue du moment, à quelques mois de la sortie de son premier album (en avril, normalement). Toutes grattes dehors, les cinq ferrailleurs ont livré une version phénoménale, très personnelle et non moins influencée par les Young Gods de «la vie de la p’tite Charlotte», rejoints sur scène par les douze choristes de l’ensemble vocal féminin Callirhoé. Enfin, Coilguns a mis un terme à la soirée avec son metal punk hurlant.

Au total, une cinquantaine d’artistes ont prouvé au monde qu’Henri Dès avait beaucoup d’humour. Rien que pour ça, il lui sera beaucoup pardonné.

 

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Jean-Louis Murat en beauté

babelQu’est-ce que c’est bon, quand même, Murat… Oublions son rôle d’aigri bougon qu’il joue pour les médias: l’essentiel est là, dans ce double album, ces vingt chansons tour à tour tendues, diaphanes, profondes, légères… Avec cette voix qui vous caresse les tympans, comme dans Frelons d’Asie, bijou de délicatesse parmi d’autres. Si prolifique qu’il a parfois sorti des albums en retrait, revoici un Jean-Louis Murat pleinement impliqué. Totalement présent, ancré dans ses paysages d’Auvergne qui traversent ses chansons à coups de ronces, d’hirondelles, de paysans, de neige et de pluie… à suivre…

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Ostap Bender, maturité et nostalgie

ostapQuatre ans après son premier album, Ostap Bender (que l’on a récemment entendu aux Francomanias) accouche enfin de ce petit frère si longtemps attendu, un album enregistré avec Manfred Kovacic, clavier du mythique KGDD, le groupe qui sublima Bashung dans les années 1980. Toujours portés par l’écriture ciselée et la voix chaude de Michaël Perruchoud, les cinq Genevois poursuivent leur exploration des facettes gris foncé de l’âme humaine.

Dès les premières notes à l’accordéon d’Après l’enfance, les sentiments s’entremêlent. Dans un magnifique français, on respire la nostalgie, l’odeur d’un vieux bistrot au charme fou, la sueur d’une étreinte furtive, le goût âcre de la fin programmée d’un amour (On ne nettoie pas ses erreurs / A la javel du progrès). Avec toujours une instrumentation foisonnante et subtile, signe d’une maturité musicale pleinement assumée, jusque dans les envolées les plus rageuses.

par Christophe Dutoit

Ostap Bender
Imposteurs
www.ostapbender.ch

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Le Bilboquet se porte comme un charme

Le Bilboquet ouvre sa 19e saison ce vendredi avec l’humoriste Thierry Meury. Le café-théâtre fribourgeois ne s’est jamais aussi bien porté. Ce qui ne l’empêche pas de réfléchir à son avenir.meury

par Christophe Dutoit

«En 1995, Le Bilboquet était seul sur Fribourg à proposer des spectacles d’humour et de café-théâtre. Depuis, nous avons dû nous adapter à l’ouverture d’autres salles dans le canton (Equilibre/Nuithonie, Le Nouveau Monde, CO2, Podium, Bicubic, Univers@alle, La Tuffière…) et à l’importance de l’offre actuelle.» Attablée au café de l’Ancienne Gare, Amaëlle O’Brien parle avec fierté du passé et avec gourmandise de l’avenir. Dans une année, Le Bilboquet fêtera ses vingt printemps et elle a déjà «des idées plein la tête pour marquer le coup». à suivre…

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Loran, breton, punk, fondateur des Bérus et toujours petit agité

Les Ramoneurs de Menhirs, c’est le mélange explosif entre le punk et la tradition bretonne. Avant leur passage à Bulle, entretien avec le guitariste Loran, cofondateur des légendaires Bérurier Noir.ramoneursdemenhirs

par Eric Bulliard

Porcherie, Petit agité, Salut à toi… Toute une époque où Bérurier Noir était le fer de lance du punk et de l’underground français. Dans ces années 1980 musicalement sinistrées, les Bérus faisaient souffler un vent de révolte joyeusement foutraque. Cofondateur et guitariste de ce groupe devenu légendaire, Loran poursuit sa route au sein des Ramoneurs de Menhirs, des Bretons qui mêlent à ses riffs biniou et bombarde. Le résultat, détonant, est à découvrir samedi sur la scène d’Ebullition. Entretien avec un barde punk, plus insoumis que jamais. à suivre…

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Piers Faccini & Vincent Segal: au cœur de la musique

faccinisegalAu départ, une histoire d’amitié et d’amour pour la musique. Le songwriter Piers Faccini et le violoncelliste Vincent Segal aiment se balader dans Paris à la recherche d’un coin tranquille où jouer ensemble. Jusqu’au jour où ils décident d’enregistrer des chansons qui leur tiennent à cœur. Avec juste un violoncelle, une guitare et une voix cristalline. à suivre…

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Fri-Son: Penser à l’avenir du club au-delà de la saison prochaine

Le club fribourgeois a présenté le début de saison de sa nouvelle programmatrice. Pour l’avenir, ses regards restent tournés vers Blue Factory.SWANS

par Eric Bulliard

Ils ne cachent pas leur fierté: à la sortie du livre marquant les trente ans de Fri-Son, Les Inrockuptibles l’ont qualifié de «légendaire club suisse». Une reconnaissance que ses responsables ont savourée. Mardi face à la presse, le secrétaire général de l’association, Gil Vassaux, a toutefois rappelé: «Nous avons fêté nos trente ans, nous sommes très contents, mais c’est du passé et nous nous tournons vers l’avenir.» à suivre…

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Gérard Manset, celui qui marche devant

Gérard Manset revisite son répertoire: un double album permet de rappeler à quel point l’auteur d’Il voyage en solitaire ne ressemble à personne.

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Par Eric Bulliard
Passage obligé: commencer par rappeler que Manset est une énigme, qu’il ne veut pas passer à la télévision et n’a jamais donné un seul concert. Il serait ermite, mystérieux, tout ça. Voilà qui est dit. Mais on n’a encore rien dit. Gérard Manset refuse le jeu de la médiatisation, et alors? Et si le mystère se trouvait ailleurs? Dans son œuvre, dans ses chansons incroyables qu’il distille depuis plus de quarante ans? La preuve avec ce double CD, qui revisite ce répertoire unique.oiseau à suivre…

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