Anglo-saxon

Tout sur The Young Gods

A l’occasion de la sortie de The Young Gods/Documents 1985-2015, le chanteur Franz Treichler a donné un long entretien à Vincent de Roguin. Extraits choisis, entre bons mots et fulgurances.

choix des extraits: Christophe Dutoit

Les balbutiements
«J’avais mon minihome studio dans ma piaule, à Genève: le sampler posé sur le bureau, le clavier pour moduler, un 4 pistes cassette pour enregistrer et un Roland Cube pour l’écoute. Tout en mono.» à suivre…

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Et David Gilmour enflamma à nouveau Pompéi

En 1972, Pink Floyd publiait la première version de son Live at Pompeii, un extraordinaire film musical en partie enregistré dans la ville meurtrie en 79 par l’éruption du Vésuve. Torse nu, beau comme un dieu dans cet amphithéâtre vide, le guitariste David Gilmour y apparaissait en démiurge de la musique planante. Quarante-cinq ans après sa prestation mythique, l’Anglais n’a rien perdu de son doigté éblouissant et vient de sortir son propre Live at Pompeii, un double album qui reflète deux soirées hors norme, à l’été 2016, devant trois mille spectateurs aux anges. à suivre…

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Queens of the Stone Age: se renouveler sans perdre son âme

Groupe phare du mouvement stoner depuis vingt ans, Queens of the Stone Age vient de sortir un excellent septième album. Ou comment ne pas écrire toujours la même chanson…

par Christophe Dutoit

Le monde de la musique – ou de l’art en général – se sépare en deux catégories: ceux qui écrivent toujours la même chanson, soit qu’ils répètent à l’envi leur recette gagnante, soit qu’ils soient incapables de se renouveler. Et les autres… à suivre…

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Replay Pink Floyd: une archéologie psychédélique

REPLAY 1967-2017

Tandis que les Beatles enregistrent Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band au studio N°2 d’Abbey Road, un jeune groupe londonien travaille en catimini sur son premier album dans la pièce voisine. En août 1967, Pink Floyd sort The piper at the gates of dawn, pièce fondatrice et fondamentale d’une discographie de rêve, d’un son révolutionnaire et d’une écriture hallucinée, en parfaite phase avec son temps. Après deux 45 tours (Arnold Layne et See Emily play) entrés dans le Top 20 anglais, Syd Barrett et ses trois comparses signent ainsi la bande-son du psychédélisme naissant, à l’aube de l’Eté de l’amour. à suivre…

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Triggerfinger, entre plantées et joyaux bruts

Anvers est la capitale mondiale des diamants et pas seulement en joaillerie. Natif de la bourgade flamande, Triggerfinger vient de sortir une nouvelle perle à sa discographie stoner et jouissive. Trois ans après l’acclamé By absence of the sun, le trio magique n’a pas choisi la facilité avec ce Colossus aux abords ardus et décousus. Résolu à ne pas plagier ses propres compositions, le groupe a préféré investir de nouveaux territoires, des contrées parfois éloignées, quitte
à perdre en route son public le plus rock. Tant pis.
à suivre…

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«My way», chacun à sa façon

Sortie discrètement par Claude François, Comme d’habitude deviendra un tube planétaire, après sa transposition en My way pour Frank Sinatra. Suite de notre série consacrée aux dessous des œuvres populaires. à suivre…

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«Yesterday», une histoire d’œufs brouillés

Le 6  août 1965, 
les Beatles publient l’album Help! Sur l’avant-dernière plage, Yesterday devient vite
la chanson la plus diffusée en radio. Suite 
de notre série sur 
les dessous des chefs-d’œuvre populaires. à suivre…

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Les noires obsessions de The Afghan Whigs

Epargnés par le succès grand public dans les années 1990, The Afghan Whigs renouent avec leur passé, mais aussi avec leurs démons et leurs compositions ténébreuses et obsédantes.

par Christophe Dutoit

Pas toujours évident d’être et d’avoir été… Groupe phare et très influent durant les années 1990, The Afghan Whigs en savent quelque chose. Après s’être réduits au silence au tournant du millénaire, les Américains se sont rabibochés dix ans plus tard, avant de sortir l’excellent album To do the beast en 2014. Toujours à l’ombre de la gloire, Greg Dulli et ses comparses viennent de renouer avec la composition et publient In spades, un huitième album à l’élégance renouvelée. à suivre…

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Kid Koala, berceuses interstellaires hors de l’espace-temps

Dix-sept ans après Carpal tunnel syndrome, le turntabliste montréalais Kid Koala franchit une étape cruciale: il compose pour la première fois de «vraies» musiques. Entendons-nous. Le DJ est un musicien aguerri, pianiste à ses heures, producteur reconnu. Mais, jusqu’ici, il n’avait jamais composé qu’avec un sampleur et des sonorités recyclées. Pour son septième effort intitulé Music to draw to: satellite, Eric San (de son vrai nom) joue des guitares, des synthés, de la basse… Rien de bien original, pour le commun des musiciens. à suivre…

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Le monde change, Gorillaz reste en avance sur son temps

En pause depuis cinq ans, Gorillaz fait un retour tonitruant dans le paysage numérique. Les temps ont changé depuis 2001, mais le groupe virtuel de Damon Albarn réussit toujours à être en avance…

par Christophe Dutoit

Depuis quelques jours, Gorillaz est partout. En concert ultraprivé à Londres, mais diffusé largement sur les réseaux sociaux. Sur une app gratuite en forme de jeu qui permet un voyage dans la pseudo sacro-sainte maison du groupe. Via une house party planétaire bien réelle qui a réuni, le week-end dernier, les fans du groupe dans 500 endroits à travers le monde, dont les Grand-Places à Fribourg. Tout ça alors que le cinquième album du groupe ne sort que vendredi, mais que ses vingt titres ont déjà largement fuité sur la toile. De quoi rendre addictifs les esprits les plus réceptifs à cet univers où la réalité est vraiment augmentée. à suivre…

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Mark Lanegan, la voix râpeuse d’une Amérique délétère et malsaine

Loin des modes et d’un improbable succès grand public, Mark Lanegan n’en finit pas de composer la bande-son d’une Amérique délétère et profondément malsaine. Avec la sortie, demain, de son dixième album solo intitulé Gargoyle, le vétéran de la scène grunge de Seattle poursuit dans la veine qui ne cesse de le hanter. Sur des musiques d’obédience plutôt krautrock et des relents proto électro du milieu des années huitante, il parle de drogues, de manque, de pilules bienfaitrices, d’amours désenchantées qui rendent stone. à suivre…

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Timber Timbre, blues sexy et soyeux sur synthés vintage

Les Canadiens de Timber Timbre viennent de sortir Sincerely, future pollution, un excellent sixième album aux sonorités très seventies. A déguster avant leur venue aux Georges, à Fribourg, le 13 juillet.

par Christophe Dutoit

Tout commence avec cette note de synthétiseur tenue quelques secondes, puis cette batterie qui pourrait tout à fait être une vieille boîte à rythme. Le climat est posé, le tempo lent: à la manière de Leonard Cohen sur Tower of song, Taylor Kirk entre en scène avec sa voix envoûtante: «I could not release the inspiration till you asked me to» (Je ne parvenais pas à libérer l’inspiration jusqu’à ce que tu me le demandes). Derrière sa moustache de bûcheron et son crâne dégarni, le crooner dégage une aura majestueuse. Une guitare pleine de reverb choisit justement ce moment pour plaquer un solo sans chichis. On en redemande.

Sorti vendredi dernier, le sixième album de Timber Timbre fait partie de ces disques qui irradient dès leur première écoute. Comme une évidence, on se dit qu’on tient là une œuvre à part, à la beauté venimeuse.

Dans tous les recoins
Jadis adepte de l’isolement volontaire dans une chambre d’hôtel parisien pour écrire ses complaintes, Taylor Kirk et ses acolytes ont enregistré Sincerely, future pollution au château de La Frette, à une quinzaine de kilomètres au nord de Paris. Un studio jadis hanté par Nick Cave et ses Bad Seeds, une filiation revendiquée. Sous ses atours un peu vieillots, le château cache des trésors. «Il faut imaginer que nous avons découvert un instrument dans presque tous les recoins de la maison», raconte le chanteur dans une récente interview. Des synthétiseurs Oberheim des années 1970, une machine LinnDrum des eighties. Une forme de Graal pour des musiciens prêts à s’ouvrir à de nouvelles sonorités et à plonger leur blues soyeux dans des nappes de synthés vintage.

Du coup, le groupe abandonne quelque peu ses accents folks et ses colorations americana pour verser dans un nouveau monde, sur les traces de David Bowie période Low, Heroes, Lodger, Talking Heads ou Suicide.

A 35 ans, Taylor Kirk mesure le chemin parcouru depuis sa profonde campagne ontarien-ne, où il ne s’écoute que «rock lourd et générique pour amateurs de bières et de gros 4 x 4». L’homme se souvient avoir juré «plus jamais ça» à chaque fois qu’il filait en train vers Toronto «pour voir des concerts de Ravi Shankar ou de Neil Young, celui qui m’a le plus marqué, par sa musique, mais aussi par son individualisme et son intégrité.»

Emotions intérieures
De cet autre Canadien à l’allure d’ours mal léché, Taylor Kirk tient ce rapport à soi-même, à ses émotions intérieures, et ne considère pas sa musique comme «un divertissement qui s’adapte aux réactions des autres». Il tient aussi cet amour du gros son, ample et enrobant, à l’image des accords de guitare de Sewer blues, une nouvelle perle à accrocher au collier des plus belles chansons du monde. Malgré la froideur de ces synthés entêtants, Timber Timbre distille des atmosphères paradoxales, à la fois oppressante, à cause de ces sonorités électroniques, mais également très réconfortantes, grâce à la voix caressante du capitaine Kirk, un mélange jouissif de romantisme à fleur de peau et de violence sourde. «Mon instinct a toujours été de napper d’étrangeté des chansons aux mélodies et aux constructions assez classiques», s’excuse-t-il pres­que, au moment où passe Western questions et sa rythmique chaloupée faussement kitsch.

En neuf titres – dont deux exquis instrumentaux – Timber Timbre signe l’un des disques majeurs de l’année. Ou plutôt non, un album intemporel, hanté une fois encore par le cinéma hollywoodien, les bandes-son de séries télé seventies et la nuit. Cette nuit noire et profonde, si ensorcelante.

Timber Timbre
Sincerely, future pollution
Irascible

Fribourg, Les Georges, le 13 juillet

Timber Timbre (2009)

En 2005, Taylor Kirk et sa bande enregistrent une poignée de chansons tristes dans une cabine en bois (timber en anglais), dans la banlieue de Bobcaygeon, au sud de l’Ontario. Ces sessions trouvent leur aboutissement sur Cedar shakes, premier album de Timber Timbre, qui, comme le suivant Medicinals (en 2007), peine à traverser l’Atlantique. Il faut attendre 2009 et la sortie de son disque du même nom pour que le groupe éclate au grand jour. Ou plutôt en pleine nuit, tant les climats tissés par les Canadiens fleurent bon le spleen et la tristesse. A l’image de Demon host, magnifique complainte à la guitare acoustique, ou Trouble comes knocking, blues blanc désenchanté et, forcément, sublime.

Creep on creepin’on (2011)

Parfaitement en dehors des modes et des hypes, Timber Timbre poursuit sa route avec Creep on creepin’on en 2011. Toujours aussi sombre et gothique, le trio élar-
git son univers à des sonorités plus complexes, avec des interventions d’un violon très cinématographique, comme pour souligner l’imminence du drame,
ou d’un accordéon malsain. Le groupe tisse des atmosphères de plus en plus vintage et force parfois sur la reverb, avec des titres comme To old to die young ou le faussement guilleret Black water. En concert, le groupe ne mise pas tout sur le jeu de scène et le magnétisme de son chanteur (doux euphémisme), mais revisite chaque soir ses compositions avec des instrumentations denses et charnelles.

Hot dreams (2014)

Entre deux tournées, Taylor Kirk s’installe à Los Angeles, dans le quartier de Laurel Canyon, à deux pas de Mulholland Drive. «Là-bas, j’ai commencé à m’intéresser à la mythologie du lieu et à ce qu’est Hollywood aujourd’hui par rapport à ce que c’était à l’époque. Je suis devenu de plus en plus nostalgique et j’ai recommencé à regarder des films que j’adorais quand j’étais plus jeune et je me suis imprégné de leur musique. Ce n’était pas vraiment une démarche intentionnelle de faire ce genre d’hommage, mais ce n’était pas totalement accidentel non plus.» Toujours à la limite du kitsch, Hot dreams distille la bande-son d’un road-movie imaginaire, entre Grand canyon et le très lynchien Curtains!?

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Les trente hommages de Dylan à ses idoles

Depuis son Nobel l’automne dernier, tout a été écrit sur ce sacré Bob Dylan et pas seulement des âneries (il faut lire sa récente interview à Bill Flanagan, sur son site internet). Pendant ce temps, du haut de son dédain pour toutes ces futilités, le chanteur le plus influent du XXe siècle fait comme si de rien n’est et s’enferme en studio, comme avant lui Johnny Cash au crépuscule de sa vie. Sauf que Dylan tient la forme olympique. Et plutôt que d’abreuver le public avec de nouvelles compositions dont tout le monde se fiche, le gaillard livre un triple album de reprises de standards américains. Libre comme un électron, Dylan chante comme jamais, prend tous les risques et fait virevolter sa voix nasillarde sur des mélodies rendues célèbres par Frank Sinatra, son idole de toujours (As time goes by, Stormy weather ou These foolish things). A ses yeux, jouer la musique des autres revêt des aspects très créatifs: «Il y a toujours des précédents. Presque tout est la copie de quelque chose d’autre…» Au fil de ces trente hommages à la musique américaine d’avant les années septante, Bob Dylan lévite au-dessus du lot.

par Christophe Dutoit

Bob Dylan
Triplicate
Sony

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Laura Marling, mélodies fulgurantes et frigide sensualité

A l’âge de cinq ans, Laura Marling chantait Joni Mitchell et Neil Young avec une guitare bien trop grande pour elle dans le studio d’enregistrement de son papa. «J’ai su chanter avant de savoir parler, avoue-t-elle dans une récente interview. Durant toute mon enfance, la musique était juste une habitude. Je ne l’ai jamais prise pour un don. J’adorais jouer de la batterie, du clavier, du saxo, de la guitare et je suis devenue chanteuse malgré moi.» à suivre…

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Replay Grateful Dead: avec ou sans acide

REPLAY

Faut-il avoir consommé du LSD pour goûter à sa juste valeur la musique du Grateful Dead? En ce printemps 1967, la question ne se pose pas dans la baie de San Francisco. Formés deux ans plus tôt sous le nom de The Warlocks, Jerry Garcia et ses acolytes sont régulièrement conviés à jouer la bande-son des premiers acid tests, ces «dégustations» publiques d’hallucinogènes organisées par l’écrivain Ken Kesey (auteur de Vol au-dessus d’un nid de coucou). à suivre…

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