Cinéma

Jack le chasseur de géants, énième nanar

Jack The Giant SlayerL’engouement des Américains pour le remake bourrin de contes traditionnels de l’ancien continent représente un mystère aussi insondable que le phénomène de contagion du bâillement. Après Hansel et Gretel: chasseurs de sorcières 3D, voici Jack le chasseur de géants, un film inspiré de deux contes anglais: Jack le tueur de géants et Jack et le haricot magique. Si ces blockbusters hypercaloriques et sans aucune saveur avaient été conçus avec trois bouts de ficelle, il en ressortirait un certain mérite. Mais le film a tout de même coûté la bagatelle de 195 millions de dollars.

Là où Ed Wood excellait malgré lui, Bryan Singer et bien d’autres à Hollywood se vautrent régulièrement dans le mauvais goût. Là où le premier érigeait la nullité au rang d’art, le second la ramène à sa plus pure essence. A grand renfort de 3D, d’effets spéciaux et de pseudo-romance adolescente, Jack le chasseur de géants est au cinéma tout public ce que le McDo est au menu de cantine scolaire… c’est dire.

Mais venons-en à l’histoire: un jeune fermier, Jack, lâche par inadvertance un haricot par terre. Il ne le sait pas encore (et c’est bien le seul), mais le haricot est magique et géant (si si), si bien qu’après avoir détruit sa maison, l’arbre traverse le ciel pour atteindre un monde flottant peuplé d’une redoutable race de géants. Ce faisant, il ne se doute pas qu’il a ranimé une guerre ancienne que tout le monde croyait légendaire. Débarquant sur Terre pour la première fois depuis des siècles, les géants se battent pour reconquérir leur planète. Le jeune homme doit alors livrer le combat de sa vie pour les arrêter, mais aussi pour conquérir l’hymen d’une jeune princesse frigide et pour prouver aux gens qu’il a du poil au menton.

Qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête d’un réalisateur aussi prometteur que Bryan Singer?

Au final, on se demande vraiment ce qui passe par la tête d’un réalisateur aussi prometteur que Bryan Singer (Usual suspects, X-men), qui porte une grande responsabilité dans la redécouverte bienvenue des comics américains à travers le cinéma. On se demande aussi quel est le plan de carrière de Nicholas Hoult (Jack), jeune acteur britannique considéré comme l’un des plus prometteurs de sa génération, pour choisir de jouer dans de tels films. A sa décharge, il avait tenu un rôle secondaire dans Le choc des titans, autre métastase du septième art.

A cela s’ajoute une 3D désastreuse où les géants sont des prototypes de Gollum gigantesques et où l’image est souvent floue à cause d’un choix de focale incompatible avec la troisième dimension. S’il n’y avait qu’une chose positive à retenir de Jack le chasseur de géants, ce serait Ewan McGregor, jamais ridicule même avec une houppette à la Justin Bieber et des proportions respectées entre les humains et les géants.

par Paulo Wirz
Jack le chasseur de géants, de Bryan Singer avec Nicholas Hoult et Ewan McGregor

 

 

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Au bout du conte, sans la magie

au_bout_du_conte_photo_3Attendu, le film qui signe le retour du duo Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri s’avère décevant. L’idée originale – ramener dans la vraie vie différents personnages de contes – n’est pas si originale et le scénario est vide de sens. à suivre…

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Sugar Man, la fin n’est rien

sugarman2Certaines questions tourmenteront éternellement l’âme créatrice, l’homme à la quête d’une vérité transcendantale, qui brandirait l’art ou la musique à la face des doutes existentiels. Parmi celles-ci,au hasard: quel est l’ingrédient magique qui détermine l’excellence? Le talent est-il quantifiable? Qu’est-ce que la grâce? Pourquoi un tel devient-il une icône tandis qu’un millier d’autres, aussi brillants soient-ils, resteront à jamais méconnus? à suivre…

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Quand le cinéma joue au foot, au hockey, au curling…

fiffLe sport est à l’honneur au Festival international de films de Fribourg (du 16 au 23 mars). Tour d’horizon d’une section où l’on parle foot, hockey, jeux Olympiques… et qui bénéficiera de la venue du King Eric Cantona. à suivre…

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Spring breakers, Barbie nihiliste

springbreakersC’est «l’Amérique vendue à des gyrophares crus» que chantait Noir Désir. Une Amérique qui prie Dieu et se vautre dans la bière. Qui regarde des dessins animés et sniffe de la coke sur le ventre des filles à poil. Avec Spring breakers, Harmony Korine révèle la face la plus déjantée d’une certaine jeunesse du XXIe siècle, qui confond sa vie avec les jeux vidéo et n’hésite pas à proclamer: «La thune, c’est ça, le rêve américain.» à suivre…

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Möbius, sensualité sur fond noir

möbiusUn ovni. Un énorme mélange de genres, de références et de langues: Möbius est intrigant, sombre et intelligent à la fois. à suivre…

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Les Misérables, chantons papy Hugo

les-miserables-les-miserables-1-gDrôle d’idée. Adapter au cinéma une comédie musicale adaptée d’un roman. N’y aurait-il pas comme une étape d’adaptation en trop? à suivre…

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Die Hard, le pire enfer de John McClane

DieHard5Ridicule par son scénario, inutilement violent, mal joué et mal filmé: voilà à peu près ce qu’il y a à retenir de Belle journée pour mourir, dernier né de la franchise Die hard. à suivre…

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Turf, tout ça, c’est pour rire

turfLe gars, il a fait Jet-Set et People Jet-Set 2, Camping 1 et 2, Disco, 3 zéros… C’est dire si Fabien Onteniente a le sens des titres. Voici Turf. Alors que Disco parlait de disco et Camping de camping, Turf parle de turf.
Quatre potes joueurs de PMU (Alain Chabat, Edouard Baer, Philippe Duquesne et Lucien Jean-Baptiste, plus connu sous le nom de Lulu)  en ont marre de perdre. Ils pourraient se contenter d’arrêter de jouer, mais le film finirait là et on aurait l’air malin à ne plus savoir que faire du reste de la soirée. Donc, ils achètent un canasson, une bourrique, une vieille carne que même les fabricants de lasagnes n’ont pas voulu. Et ils espèrent gagner. Et on espère bien rigoler.

Par Eric Bulliard
Turf, de Fabien Onteniente, avec Alain Chabat et Edouard Baer

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Flight, l’homme qui savait voler

Flight 2Denzel Washington, c’est la démarche la plus cool de tout le septième art. Bien sûr que si. Dans chacun de ses films, il y a ce moment où il déambule face caméra. En plan d’ensemble, en plan rapproché taille, en plan rapproché poitrine, la décontraction opère à chaque fois. à suivre…

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L’hitchcockien sauce ketchup

Hitchcock2Deux silhouettes reconnaissables entre mille se découpent sur les écrans bullois ces temps-ci. La première, toute en longueur et en poils de barbe, est l’ombre projetée d’Abraham Lincoln. La deuxième, toute en rondeur et en double menton, est le profil ciselé d’Alfred Hitchcock. à suivre…

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Day-Lewis grand comme Lincoln

LincolnOublions Cheval de guerre, mais n’oublions pas que Steven Spielberg est capable du meilleur, d’Indiana Jones à Minority report, en passant par Il faut sauver le soldat Ryan. Un réalisateur capable de vous faire tendre la joue avec E.T. l’extraterrestre pour mieux vous en coller une avec Les dents de la mer ou La guerre des mondes. à suivre…

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Zero dark thirty, du 11 septembre 2001 au 2 mai 2011

zeroL’Amérique a ceci de particulier qu’elle transforme en légende son histoire sans attendre ni décantation ni maturation.

Sur les cendres encore fumantes, elle marche intrépide. Indolente sur le brasier. Zero dark thirty retrace dix ans de chasse à l’homme, la traque et la mort de Ben Laden, de l’effondrement des tours jumelles à son assassinat le 2 mai 2011. à suivre…

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The Master, ni queue ni tête, mais si brillant

BRAY_20110808_UW_5368.CR2Une déroute peut-être. Un déroutement sûrement. Avec The master, Paul Thomas Anderson a égaré bon nombre de spectateurs de la route sur laquelle il avait pris l’habitude de les faire marcher droit. Le film se laisse volontiers prendre pour ce qu’il n’est pas. à suivre…

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De l’autre côté du périph, l’histoire du flic de Paris Hills

De l'autre côté du périphC’est l’histoire d’un mec… Vous la connaissez? Bien sûr que oui vous la connaissez. Mais David Charhon a décidé de vous la raconter quand même. De l’autre côté du périph, c’est l’histoire d’un mec… normal le mec, un Blanc, il vient de Paris, mais la capitale de Paris, le 8e arrondissement. à suivre…

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