Appelons ça le charisme. Ou le magnétisme, la présence. A l’évidence, Arthur Teboul, chanteur de Feu! Chatterton, possède ce truc mystérieux, indéfinissable. Il suffit de quelques secondes, de son sourire, de sa classe naturelle et de sa voix éraillée pour vous emporter d’emblée. à suivre…
par Christophe Dutoit
Il y a dix ans, le Montreux Jazz Festival a édité un livre en quatre volumes qui coûtait près de 1000 francs. «Pour le 50e anniversaire, les organisateurs voulaient quelque chose de plus simple et ils sont venus vers moi. J’étais flatté et assez étonné parce que, même si j’aime beaucoup le festival, je n’ai pas toujours été tendre avec lui dans mes articles.» Sur une terrasse lausannoise, Arnaud Robert est intarissable lorsqu’il s’agit de causer de 50 summers of music, dont il est le principal auteur. «Ils ne voulaient pas d’un livre qui se résume à un dithyrambe… Du coup, j’ai eu envie de raconter une sorte d’histoire de la musique à travers cinquante ans de festival.» Le journaliste, que l’on entend sur La Première et que l’on lit dans Le Temps, se souvient alors d’un bouquin de deux critiques américains, Hear me talkin’ to ya, écrit par Nat Hentoff et Nat Shapiro en 1955. Tous les pionniers du jazz (Louis Armstrong, Charlie Parker et consorts) y racontaient avec leurs mots l’histoire du jazz. Avec Salomé Kiner, il décide alors de suivre cette voie.