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Brian Jonestown Massacre: rock psychédélique et halluciné

12''_GATEFOLD_BLEEDInfatigable Anton Newcombe. Presque autant ingérable que Peter Doherty, le bientôt quinquagénaire né à Newport Beach (Californie) porte en lui le même genre de génie pour l’instabilité et le vertige. Avec son – principal – groupe, Brian Jonestown Massacre, il vient de publier son seizième album studio, Third world pyramid, un brûlot de rock psychédélique, dans la parfaite continuité d’une carrière de moins en moins chaotique. à suivre…

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Paradis: Insouciant, sophistiqué et en tout point snob

paradisIl n’est pas étonnant que Paradis soit entré en musique avec une version revisitée de La ballade de Jim, d’Alain Souchon. C’était en 2011, sur une face B et quatorze ans après Sexy boy, le tube french touch du duo Air. Car filiation il y a entre la variété élégante du premier et la musique électro classieuse des seconds. à suivre…

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Le prix de l’immortalité

couv-wicked-divineTous les nonante ans, douze dieux arrivent sur Terre dans les corps d’adolescents qui se transforment en des êtres charismatiques, brillants, peut-être miraculeux. Ils sont au-delà des normes et des hommes, qui les méprisent ou les adulent. Mais ce pouvoir sur les foules possède sa limite, son propre questionnement sur l’éternité: en effet, deux ans après être revenu, chacun d’entre eux meurt, jusqu’au prochain retour. Kieron Gillen (scénario) et Jamie McKelvie (dessin) placent la nouvelle réincarnation dans ce début de XXIe siècle. Les divinités sont devenues des icônes de la musique et peuvent transporter leurs fans dans des extases surnaturelles. Laura est l’une de ces groupies prêtent à tout pour approcher ses stars. Mais le pouvoir et la gloire ont un prix, celui du sang. Même pour des dieux qui attendent de mourir. à suivre…

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Ce noir et blanc si esthétique, si nostalgique, si obsolète

loprenoAprès avoir longtemps photographié l’enfermement (tant l’univers carcéral que les monastères), Patrick Gilliéron Lopreno a dû ressentir le besoin d’ouverture. Vers le grand air, les ciels ouverts sur les traînées d’avion, les prairies aux longues étendues. Au gré de ses pérégrinations en Suisse, le photographe genevois a promené son regard fin et pertinent tant sur la station-service de Vuisternens-devant-Romont, que sur une ferme décatie au Pâquier ou un quartier de HLM à Bulle. Des non-lieux, entre no man’s land et interstices, magnifiés par un noir et blanc à l’ancienne, granuleux et contrasté. à suivre…

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Yann Tiersen reconnecté à sa terre d’Ouessant

yann-tiersen-ouessantDébarrassé d’arrangements parfois superflus, Yann Tiersen joue enfin seul au piano et livre un disque aride et sublime sur son refuge breton.

par Christophe Dutoit

Yann Tiersen entretient depuis quarante ans une relation intense avec Ouessant, ce bout de terre située à une vingtaine de kilomètres au large de la Bretagne, au nord de la mer d’Iroise. Né à Brest en 1970, le garçon garde en mémoire une balade sur l’île avec son père. Il avait 6 ans. L’un des rares souvenirs avant sa mort… Plus encore, Ouessant lui a servi de refuge pour accompagner son spleen d’adolescent, puis de tanière pour écrire et enregistrer ses chansons, d’abord dans des pied-à-terre de location, puis dans son chez lui, depuis trois ans. à suivre…

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Facteurs Chevaux inquiète et fascine

facteurschevauxQuelle étrange et merveilleuse découverte! A la première écoute de La maison sous les eaux, on pense d’abord à une blague. On se dit qu’il n’est plus possible, en 2016, de chanter de telles mélodies vocales, à la fois si kitsch et si émouvantes. Mais non… Enregistré à Saint-Sulpice-des-Rivoires, dans le massif de la Chartreuse (Isère), le premier disque de Facteurs Chevaux inquiète autant qu’il fascine.

Les fleurs ne se coupent pas
Car leur cœur, sinon, flétrit
Elles flanchent, comme les soldats
Sous les franges d’une longue pluie.
à suivre…

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Hope Sandoval & The Warm Inventions: enveloppé dans un brouillard bienveillant

hope-sandovalAu début des années 1990, les Californiens de Mazzy Star publiaient coup sur coup trois albums entre chien et loup, d’une lenteur assumée et d’une tristesse sublime. Au même moment, My Bloody Valentine imposait le shoegaze et influençait durablement la musique noisy anglaise. Quel rapport entre les deux, me direz-vous? Hope Sandoval, la chanteuse des premiers, et Colm O’Ciosoig, le batteur des seconds, viennent de publier leur troisième collaboration, Until the hunter, six ans après leur dernier disque. à suivre…

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Bill Griffith: La femme derrière la mère

griffithBill Griffith est une institution de la bande dessinée aux Etats-Unis: auteur underground dans les années 1970, créateur incompressible de Zippy the Pinhead, coéditeur du magazine Arcade avec Art Spiegelman, il a l’habitude d’interroger le monde, de regarder en face son incohérence. A près de 70 ans, il retrouve une boîte et un journal ayant appartenu à sa mère. Commencent alors une introspection et une recherche sur cette femme et son aventure de seize ans avec Lawrence Lariar, fameux dessinateur de la fin des années 1920 jusqu’au années 1960. Au final, cela donne Secret de famille, ou comment un fils apprend que sa maman est aussi une femme. à suivre…

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Hervé Bourhis et Brüno: la musique black dans l’âme

black-musicUne histoire des musiques populaires afro-américaines, de 1945 à 2015: le projet d’Hervé Bourhis et Brüno découle d’un amour absolu, mais constitue surtout une gageure presque insensée. Même sans le jazz – qui mériterait un ouvrage à lui seul, reconnaissent les auteurs – la tâche reste démesurée. Après la bande dessinée, les Beatles ou le rock, ce nouveau tome, le cinquième, de la série Le petit livre de… perpétue les qualités exaltantes de cette collection. Avec une double page par année, à gauche l’album incontournable, dont la couverture est magnifiquement retravaillée par Brüno, à droite des anecdotes illustrées, des références à la «grande histoire», une sélection de cinq autres disques marquants… Tout a l’air décousu, pourtant la composition est extrêmement cohérente, stimulante et se laisse picorer à l’envi.
à suivre…

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Eric Faye: cachés par les dieux, éclairés par le roman

Dans un habile roman choral, Eric Faye revient sur un étonnant épisode des relations entre le Japon et la Corée du Nord: les enlèvements de citoyens nippons par le régime communiste, il y a quarante ans.eric-faye

par Eric Bulliard

Un jour, en cette fin des années 1970, ils disparaissent. Evaporés, sans laisser de trace. Une collégienne de 13 ans, un archéologue, une future infirmière et sa mère… Longtemps, très longtemps après, on comprendra que ces Japonais sans histoire ont été enlevés par des services de la Corée du Nord. En particulier pour les forcer à enseigner leur langue et leur culture aux futurs espions du régime communiste… On les a appelés les kamikakuchi, «cachés par les dieux». à suivre…

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Takuya Kuroda, une signature de caractère

kurodaEn 2014, Takuya Kuroda sortait Rising Son, un disque marquant qui le hissa immédiatement sur les plus hautes marches des talents prometteurs. Avec Zigzagger, on retrouve les caractéristiques qui avaient donné cette patte originale à sa musique, très influencée par la scène hip-hop et soul, mais résolument jazz. Le trompettiste japonais a émigré à New York depuis plus de dix ans et son univers s’en ressent. Si l’album se veut libre et exploratoire, l’ambiance générale est très marquée par une atmosphère underground plus proche du béton et du clubbing que des balades en forêts. à suivre…

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Pierre-Alain Morel: l’art, ici et maintenant, dans son énergie vitale

Le Musée d’art et d’histoire expose le travail récent de Pierre-Alain Morel. Le peintre et sculpteur glânois joue des échos entre figuration et abstraction.

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par Eric Bulliard

L’exposition vibre d’une énergie vitale, d’une intensité joyeuse ou grave. Jus-qu’au 26 février, le Glânois Pierre-Alain Morel présente quelque 80 œuvres au Musée d’art et d’histoire. Des peintures abstraites (mais pas totalement), des sculptures figuratives (mais pas seulement), des collages créant de stimulantes collisions. Un riche parcours qui permet à la fois d’apprécier son travail récent et sa manière intime de relier l’art et la vie. à suivre…

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Sylvain Tesson: Pas à pas en compagnie du cosaque magnifique

sur-les-chemins-noirs-de-sylvain-tesson-1084352137_lUn soir de fête, c’est le drame: Sylvain Tesson grimpe sur un toit, comme il aimait à le faire, et tombe. Il s’en sort, fracassé: «J’avais pris cinquante ans en huit mètres.» Il lui faut accepter le fait que «la vie allait moins swinguer». L’écrivain voyageur, tête brûlée magnifique, se lance un défi: au lieu du raisonnable centre de rééducation, il va traverser la France à pied, du nord au sud. En suivant les «chemins noirs», les sentiers oubliés, loin des villes et de leur agitation. D’août à novembre, Sylvain Tesson avance lentement, fait de brèves rencontres, dort à la belle étoile: «Le bivouac est un luxe qui rend difficilement supportables, plus tard, les nuits dans les palaces.» à suivre…

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All Them Witches, entre blues ancestral et stoner venimeux

all-them-witchesComment un groupe qui s’excuse – presque – d’être là, sapé T-shirt quelconque et jeans sans trou, qui joue dans la pénombre de l’Ancienne Belgique devant un public – presque – silencieux, comment, disait-on, un groupe avec un tel charisme d’huître peut-il dégager une si grande puissance? Par la musique, pardi… à suivre…

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Nicolas Crispini: Les couleurs du paradis perdu

Jusqu’au 23 décembre, la Médiathèque Valais – Martigny montre Les couleurs du paradis perdu, une très belle exposition qui dévoile la manière dont la photographie en couleurs a influé sur l’image du Vieux-Pays durant le XXe siècle.

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La chapelle du Schwarzsee © Robert Doebeli /Médiathèque Valais – Martigny, don Nicolas Crispini

par Christophe Dutoit

«Pourquoi le paradis perdu?» se demande-t-on à l’entrée de la Médiathèque Valais – Martigny, au moment de découvrir son exposition à voir jusqu’au 23 décembre. Parce que, jusqu’au milieu du XXe siècle, le Valais s’est prudemment maintenu à l’écart de la modernité et qu’il a continué à cultiver des valeurs montagnardes de vertu et de pureté. Une sorte de paradis rousseauiste en quelque sorte. Déjà chanté par les écrivains voyageurs depuis la fin du XVIIIe siècle, le Vieux-Pays a fait l’objet d’une impressionnante iconographie, qu’elle soit gravée, peinte ou photographique depuis les années 1850. à suivre…

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