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The Bewitched Hands, sorciers français de la pop anglaise

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le meilleur disque de pop anglaise de l’automne est français. En effet, The Bewitched Hands sont nés à Reims et leur musique pétille comme le fameux champagne qu’on y produit. Après un premier disque Birds & Drums (2010) très convaincant et des concerts à l’intensité contagieuse, le sextuor vient de passer avec vigueur et excentricité le cap du deuxième opus, avec Vampiric way. à suivre…

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Quatre bombes suédoises pour mettre le feu à Bulle

Référence actuelle dans le monde du heavy metal mélodique, Crucified Barbara s’arrête samedi à Bulle, avec un excellent troisième album à la clé.

par Christophe Dutoit

Ça va headbanguer dur, samedi soir à Ebullition! En pleine tournée européenne (entre Aarburg et Pratteln, s.v.p.), les torrides bombes suédoises de Crucified Barbara s’arrêtent en effet à Bulle pour un concert qui s’annonce sans doute aussi fiévreux que celui des Nashville Pussy, dont la prestation à Ebullition en 2009 avait déjà marqué certaines mémoires. à suivre…

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Le péril jauniste

Sans remonter à Piero della Francesca, la provocation fait depuis longtemps les beaux jours de l’art occidental. Après le fameux Urinoir de Duchamp (1917), il a même été érigé en dogme par quelque plasticien.

Que penser alors du geste de Vladimir Umanets, un Russe de 26 ans, dont l’imbécillité n’a visiblement pas attendu le poids des années. Dimanche, le courageux esthète a graffité l’une des toiles de Mark Rothko exposées à la Tate Modern de Londres.

Arrêté lundi, ce corniaud qui se veut lettré a défendu ainsi son acte: «Ce n’est ni de l’art ni de l’anti-art. Je ne suis pas un vandale. Je suis un jauniste! Je voudrais que les gens en parlent…» Ben, voyons! Il ne nous manquait plus que le péril jauniste!

Personnellement, j’avais souri lorsqu’une admiratrice avait laissé, en 2007, un baiser rouge à lèvres – réversible celui-là – sur une toile blanche de Cy Twombly. Mais, de là à sprayer à la bombe un Rothko, il y a un monde contre lequel le bon sens doit s’ériger. Oui, l’art doit poser des questions. Oui, l’art doit pousser dans les cordes les limites de la liberté d’expression (ce ne sont pas les Pussy Riot qui me contrediront). Mais, cher Vladimir, pas question de toucher à un Rothko! N’y a-t-il pas assez de murs en béton sur cette planète pour une telle ignominie?

Christophe Dutoit

 

 

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Sur scène, un Romain Gary qui promet

Vendredi, Bruno Abraham-Kremer racontera Romain Gary, dans une adaptation de La promesse de l’aube.

par Yann Guerchanik

En russe et à l’impératif, Gari veut dire «brûle!». Avant qu’il ne s’éteigne d’une balle dans la gorge en 1980, Romain Gary vécut mille vies et s’en inventa presque autant dans une œuvre littéraire bouillonnante. Bruno Abraham-Kremer animera quelques-uns de ses visages vendredi soir à la salle CO2.

L’acteur jouera La promesse de l’aube, qu’il a adaptée et mise en scène avec Corine Juresco. Seul sur scène, il campe les protagonistes du roman paru en 1960. La promesse de l’aube, c’est un bout de la vie de Roman Kacew. L’histoire d’un héros, de Wilno à Paris, en passant par Varsovie et Nice, qui promet à sa mère de devenir tout ce qu’elle attend de lui.

«Mon fils sera ambassadeur de France, chevalier de la Légion d’honneur, grand auteur dramatique…» scande le comédien en arborant les traits de cette mère qui voit grand. Roman Kacew finit par devenir l’inénarrable et mystificateur Romain Gary. Un aviateur, un compagnon de la Libération, un diplomate, un écrivain. Un résident à Sofia, La Paz, Los Angeles.

Un auteur haut en couleur
Deux anecdotes pour dire cet auteur haut en couleur. Romain Gary est le seul à avoir obtenu deux fois le prix Goncourt. Le seul, pour la simple et bonne raison que la chose est proscrite. Mais l’écrivain n’avait pas son pareil pour faire vivre son double, Emile Ajar, aussi bien qu’il le faisait écrire.

Autre histoire: Romain Gary se marie avec Jean Seberg, l’inoubliable Patricia d’A bout de souffle, de Jean-Luc Godard. Quelques années plus tard, un Amerloque lui dispute sa belle. Romain Gary provoque en duel Dirty Harry en personne. Clint Eastwood déclinera poliment.

Dans La promesse de l’aube, l’auteur se raconte en intercalant des éléments fictionnels entre les passages autobiographiques. Un procédé qui parle à Bruno Abraham-Kremer. Ce dernier s’était notamment illustré dans Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, une pièce qu’Eric-Emmanuel Schmitt lui avait écrit sur mesure.

Le comédien avait également marqué les spectateurs dans L’Amérique de Serge Kribus. Une pièce qui a remporté un grand prix spécial du jury aux Molières de 2006. Autant dire que, vendredi soir, Bruno Abraham-Kremer sera un Romain Gary qui promet.

La Tour-de-Trême, salle CO2, vendredi 12 octobre, 20 h 30. Réservations: Office du tourisme de Bulle, 026 913 15 46, www.labilletterie.ch

 

 

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Trent Reznor, électro en couple

Tête pensante de Nine Inch Nails, Trent Reznor revient avec How To Destroy Angels, un projet électro minimaliste dans lequel chante son épouse Mariqueen Maandig (Columbia Records). En attendant An Omen EP en novembre, le premier extrait Keep it together est disponible en ligne sur leur site: www.howtodestroyangels.com

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Quentin Mouron, figure de proue de la relève romande

Quentin Mouron a cartonné avec Au point d’effusion des égouts, publié en 2011. Il confirme avec son deuxième roman, Notre-Dame-de-la-Merci. Rencontre en plein vignoble du Lavaux…

par Charly Veuthey

Nous avons rencontré Quentin Mouron à Chardonne. L’occasion était belle. Il participait, jeudi dernier, au vernissage de Millésime, le roman de Daniel Fazan, dans les caves de Jean-François Neyroud-Fonjallaz. Ça ressemblait à une fête de famille, avec la présence de la majorité des auteurs d’Olivier Morattel.

Quentin Mouron est originaire de Chardonne. Mais son parcours l’en a éloigné. Parti au Québec à l’âge de trois ans, il y a grandi, avant de revenir en Suisse à 12 ans. Après l’école, à Oron-la-Ville, et le gymnase, à Lausanne, il est reparti en Amérique du Nord, où est né son premier livre. Ce voyage, il l’a surtout fait pour prendre l’air. Mais il est toujours difficile de dire qu’on part prendre l’air. «Je lisais beaucoup, j’avais envie d’écrire. On me demandait ce que j’allais faire aux Etats-Unis. Je n’en avais aucune idée. J’ai dit que j’allais écrire un livre. Mes amis se sont enquis de l’avancement du projet. Je n’avais rien fait. Je me suis lancé.» à suivre…

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Thriller à la cour sous le scalpel de Hugo

 Le Théâtre des Osses monte Marie Tudor. Avec un doigté qui laisse au texte ciselé par Hugo toute la place qu’il mérite.

par Eric Bulliard

Tenter de résumer Marie Tudor, c’est se perdre assurément. Mieux vaut se laisser porter et faire confiance au génie de Victor Hugo: sur une trame complexe, il tisse une pièce limpide, aux allures de thriller, avec ses rebondissements et sa tension croissante, qui éclate à la dernière réplique. à suivre…

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Métal et acryl en osmose à la galerie Osmoz

La galerie Osmoz expose, jusqu’au 11 novembre, les créations métalliques de Y’a q’A et les paysages miniatures de Bernard Devaud.

par Christophe Dutoit

Très actif dans son Moulin de Chavannes-sous-Orsonnens, le sculpteur Y’a q’A se plaît à montrer des créations hors les murs. Après avoir installé une poya-luminaire à La Distillerie la semaine passée, il expose ses objets du quotidien à la galerie Osmoz, à Bulle, jusqu’au 11 novembre. à suivre…

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«Mon cinéma, c’est ma terre… Je ne fais pas du Spielberg!»

Après Ruelle des Bolzes et Sentier des vaches, Jean-Théo Aeby revient avec Chemin du paradis, qui parle de croyances, de religion, de pèlerinages… Portrait du cinéaste de Belfaux à quelques heures de la première, ce soir à Fribourg.

par Christophe Dutoit

Après la ruelle et le sentier, Jean-Théo Aeby empruntera-t-il le chemin d’un nouveau succès auprès du public? A moins que ce ne soit une véritable autoroute!

Ce soir, la première de Chemin du paradis, le troisième volet de sa trilogie fribourgeoise, aura lieu devant une salle comble à Fribourg. Assurément le plus beau des cadeaux pour son 69e anniversaire! Il en sera de même jeudi au Prado de Bulle, avant que le film ne déploie tous ses charmes devant un public fribourgeois que l’on sait conquis d’avance. à suivre…

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Les Seigneurs, un film tout dans la gueule

Ils ont des têtes pas possibles et se sont sûrement bien amusés pendant le tournage. Mais la question est de savoir si affubler de perruques rigolotes une partie des comiques de la place parisienne suffit à faire un bon film. La réponse est non, évidemment. à suivre…

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Lou Doillon, la musique, ce bel endroit

Avec Places, son premier album, Lou Doillon brise la boule à facettes. Jusque-là actrice et mannequin, elle se dévoile chanteuse à part entière et met tout le monde d’accord.

par Yann Guerchanik

L, o, u au bord de l’o. Son premier album fait ricochet. Lou Doillon entre en musique avec succès. Salué par la critique et le public, Places recèle onze morceaux libres et équilibrés. à suivre…

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Sarclo gueule encore

Il s’appelle Gueuler partout comme un putois. Réalisé par Napoléon Washington, le nouvel album de Sarclo sort dans quelques jours. On y trouvera notamment un bel hommage à Dylan, avec le sens de la formule sarclorienne: «Son regard est sale comme un peigne…»

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Vassilis Alexakis, au Luxembourg, où tout se mêle

Entre le rêve, la réalité et la fiction, Vassilis Alexakis ne choisit pas. Il les place sur un même plan, les mêle avec une liberté et une aisance remarquables. Le narrateur se remet d’une opération, se déplace lentement avec ses béquilles. Il aime se promener dans le jardin du Luxembourg, papoter avec une dame pipi ou un S.D.F. Avec le Sénat, le théâtre des marionnettes et les anciens promeneurs célèbres de ces lieux, défile tout un pan de la littérature et de la culture occidentales, de Tarzan à Jean Valjean, de Don Quichotte à Guignol. A travers L’enfant grec, Vassilis Alexakis questionne l’art même du roman et de la création artistique. Il le fait avec subtilité, sous l’apparence d’un récit enjoué, empli d’autodérision. Avec son air de ne pas y toucher, l’auteur de La langue maternelle revisite aussi son propre passé sans paraître pesant ni nombriliste.

par Eric Bulliard

Vassilis Alexakis
L’enfant grec
Stock / 320 pages

notre avis: ♥♥ 

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Jérôme Ferrari, la fin d’un monde

C’est l’histoire d’une famille, d’une amitié, d’un bar en Corse, de la fin d’un monde, de la chute de Rome… C’est une histoire profondément humaine, portée par une écriture magnifique, tour à tour exigeante et limpide. Pour son cinquième roman, Jérôme Ferrari frappe un sacré coup: Le sermon sur la chute de Rome passionne par sa trame tendue autant que par les symboles qu’elle véhicule. C’est dire si, une fois de plus, résumer ce livre revient à le trahir, tant il contient de richesses.

Disons simplement qu’on y suit la trajectoire de Matthieu et Libero, deux jeunes Corses qui renoncent à de brillantes études pour revenir au village et reprendre un bar qui périclite. Dans un va-et-vient entre présent et passé (les pages sur le destin de Marcel, grand-père de Matthieu, sont fabuleuses), Jérôme Ferrari s’appuie sur cette histoire banale pour réfléchir sur notre société et notre tendance à détruire ce que l’on a édifié.

par Eric Bulliard

 

 

Jérôme Ferrari
Le sermon sur la chute de rome
Actes Sud / 208 pages
notre avis: ♥♥♥ 

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Resident evil V, un châtiment pour tous

Il y a des mauvais films qui vont tellement loin dans la nullité qu’ils en deviennent presque géniaux. Presque… car il ne faudrait pas exagérer non plus. Paul W.S. Anderson, qui traîne derrière lui des œuvres de qualité discutable (doux euphémisme), de Mortal kombat à Alien vs predator en passant par une version post-Matrix (et 3D) des Trois mousquetaires, aura participé à la totalité des opus de la franchise Resident evil, soit en tant que réalisateur, que scénariste ou producteur, et de manière générale à ce que le cinéma a fait de pire ces dernières années. à suivre…

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